#Vélingara – Solidaire avec les familles de leurs défunts collègues : L’Uden donne des kits de fournitures scolaires à 33 orphelins

Parmi les enseignants qui ont mené le combat pour des augmentations de salaires, certains ont perdu la vie avant l’aboutissement de cette revendication. Les vivants, membres de l’Uden, se sont rappelés de leurs familles en leur octroyant des kits de fournitures scolaires.Par Abdoulaye KAMARA
– «Nous avons le devoir de nous rappeler nos morts. Surtout quand ils furent des compagnons de lutte de causes communes qui, malheureusement, n’ont pas eu l’occasion de goûter aux fruits délicieux (fortes augmentations de salaires) de leur engagement syndical, décédés plus tôt.» L’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden), un syndicat d’enseignants, a prouvé qu’il n’a pas oublié les siens. Hier dimanche, la section de Vélingara, région de Kolda, a remis un lot de fournitures scolaires à 33 orphelins, issus de 19 familles d’enseignants basées dans tous les coins du département. Diabel Thiam, secrétaire administratif de ce syndicat, explique la portée de cet acte : «Nous avons initié une activité de solidarité à l’endroit de collègues disparus. Sans distinction d’appartenance syndicale. Parce que on s’est rendu compte qu’après le décès de l’enseignant, les familles éprouvent des difficultés à joindre les 2 bouts du fait de la leur taille ou de lenteurs administratives pour commencer à percevoir la pension.» Il poursuit : «C’est pourquoi nous avons choisi les familles d’enseignants décédés il y a 1, 2 ou 3 ans, car ce sont celles-là qui sont susceptibles de se trouver dans ce cas. Il s’agit de 19 familles pour 33 enfants. Dans le cartable se trouve tout ce dont l’élève a besoin, selon son niveau d’études, du Cours d’initiation (CI) à la classe de Terminale. Les fonds sont collectés à partir de cotisations des membres et de la générosité de bonnes volontés.» Auparavant, des imams ont récité le Coran et formulé des prières pour le repos de l’âme des disparus et la quiétude dans leurs familles. L’émotion était si grande du côté des familles, que les veuves n’ont pas pu extérioriser de mots pour remercier les collègues de leurs défunts époux.
akamara@lequotidien.sn