Le casse-tête du déficit des écoles du département de Vélingara en tables-bancs préoccupe parents d’élèves et autorités scolaires. Ils ont exprimé leur acquisition comme priorité des priorités lors des différents fora que le Conseil départemental a organisés dans les 3 arrondissements et dans la ville de Vélingara dans le cadre de son Budget participatif. Au cours du forum départemental d’arbitrage et de validation des propositions en investissement issues des fora, les délégués ont retenu, sur le budget de 80 millions pour le budget participatif, de mettre une enveloppe de 30 millions dans le secteur de l’éducation dont 18 millions pour l’acquisition de tables-bancs et 12 millions pour l’informatique et d’autres intrants pédagogiques. Abdou Diouf Baldé, chef du bureau d’appui au partenariat de la coopération décentralisée et du développement économique, informe : «Ce sont au total 30 millions de francs qui sont prévus pour le secteur de l’éducation dans le cadre du budget participatif dont 18 millions pour l’achat de près de 500 tables-bancs. C’est la volonté des délégués des communes et des autorités scolaires. Le déficit en tables-bancs est souvent signalé comme motif de grève par les élèves. C’est le cas cette année pour le lycée de Diaobé où le Conseil départemental a dû mettre 20 tables-bancs pour calmer les élèves.» L’adjoint du Préfet du département, Mamadou Lamine Ngom, tout en reconnaissant l’achat de tables-bancs comme un investissement utile et opportun, a tenu à faire cette recommandation. Il a déclaré : «On ne peut pas chaque année retrouver les tables-bancs comme besoin dans le secteur de l’éducation. Il faut sécuriser les tables-bancs, sécuriser les investissements qui ne doivent pas se faire à perte. Il faut un suivi. Il faut mettre en place des comités de gestion pour le suivi des investissements du Conseil départemental.»
Pour l’exercice 2022 du Budget participatif, le Conseil départemental a décidé de ne pas faire dans la construction. Ainsi les arbitrages effectués lors du forum départemental de validation ont permis de biffer tout ce qui est construction ou qui ne relève pas de la compétence de l’institution, permettant de ramener le budget issu des fora de 105 millions à 80 millions, montant réservé pour l’exercice. Les secteurs de la santé, de l’élevage, de la pêche, de la jeunesse, des sports, de l’entreprenariat rural et du maraîchage ont reçu leur part de montant d’argent.
Par Abdoulaye KAMARA – akamara@lequotidien.sn