Accusé d’avoir mis sur le marché, de la viande non contrôlée par les vétérinaires, le Directeur général de la Société de gestion des abattoirs du Sénégal  (Sogas), Arouna Galo Ba, est monté au créneau hier, pour apporter des précisons. Ce dernier a fait savoir qu’il n’y a aucun problème comme le pensent certains détracteurs. «Le travail se déroule dans les normes, comme d’habitude. Des vétérinaires sont allés en grève, mais le Gouverneur de Dakar et le Préfet ont réquisitionné des agents vétérinaires pour assurer le contrôle», a indiqué M. Ba. Et de rassurer les consommateurs. «Il n’y a pas péril en la demeure. Car, avant que l’animal ne soit tué, il est contrôlé par un vétérinaire. Après inspection, on le dépèce avant de rendre la carcasse aux chevillards qui sont les propriétaires des bêtes. Aujourd’hui, le contrôle incombe à l’Etat du Sénégal qui déploie ses vétérinaires. Et ce sont des agents de l’Etat. Moi, en tant que directeur, j’ai un contrat qui nous lie au ministère de l’Elevage et des productions animales. Mes services sont limités. Ma mission, c’est d’abattre des bœufs, des porcs, des moutons, entre autres. J’ai une mission, et si je ne la respecte pas, l’Etat peut résilier mon contrat. Je paie des redevances. Je n’ai pas le droit d’acheter des bœufs pour les tuer. Tout dépend des chevillards.
Tout cela pour dire que toutes les ventes effectuées dans le marché sont contrôlées. Il n’y a pas de danger. Et d’ailleurs, nous allons mener une campagne de sensibilisation pour que les populations sachent le rôle de la Sogas.»
Le président du Re­groupement des professionnels de l’abattoir du Sénégal ne dit pas le contraire. Bassirou Niang confirme que tous les bœufs qu’il a eu à faire traiter à la Sogas ont été inspectés par des vétérinaires qui sont sur place et travaillent chaque jour.
latifmansaray@lequotidien.sn