Le Conseil constitutionnel procédera à la vérification des parrainages régularisés mardi prochain. C’est la dernière chance pour Madické Niang, Idrissa Seck et Malick Gakou qui, s’ils sont admis, rejoindront Macky Sall, Ousmane Sonko, Issa Sall, Karim Wade et Khalifa Sall. En attendant la publication définitive de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 24 février.

Madické Niang devait compléter ses 2 000 parrains et Idrissa Seck 8 parrains dans la région de Ziguinchor. Et le troisième admissible, Malick Gakou en l’occurrence, a régularisé son dossier de parrainage hier. «Je dois dire que je suis satisfait. J’ai fini de réunir les doublons qu’on m’avait demandé de changer. Je les ai changés. On m’avait demandé de régulariser 8 888 parrains – chiffre magique d’ailleurs», a dit le candidat de la Grande coalition de l’espoir/­Suxxali senegaal hier, au sortir du Conseil constitutionnel. Il devra ensuite s’attendre à un autre 8 puisque le Conseil va vérifier les trois dossiers mardi prochain. Sur son site, l’institution a publié hier un communiqué sur la vérification des listes de parrainage déposées pour régularisation. «Les séances de vérification des listes de parrainage déposées pour régularisation se tiendront au siège du Conseil constitutionnel le mardi 8 janvier 2019 à partir de 10h, en présence des représentants des candidats concernés et de personnalités indépendantes dont la compétence est reconnue, notamment en matière juridique, électorale ou informatique», lit-on. Les 7 «Sages» s’appuieront sur la Décision n° 1/2018 portant mise en place d’un dispositif de vérification des parrainages et fixant les modalités de son fonctionnement. L’article 7 dispose que «les résultats des vérifications des listes de parrainage font l’objet d’un procès-verbal signé par le président du Conseil constitutionnel et le greffier en chef qui en délivre copie au représentant du candidat. Les résultats sont notifiés par le greffier en chef aux mandataires concernés, conformément aux dispositions de l’article L.121 du Code électoral». Ce qui a été fait mercredi dernier avec 5 candidats admis, 3 invités à régulariser et les 19 autres recalés pour divers motifs. Alors, l’article 8 intervient désormais et souligne : «Après la régularisation prévue par l’article L.121 du Code électoral, la vérification est effectuée conformément aux dispositions des articles 5 et 6 de la présente décision».

La même procédure de vérification
Il s’agit pour le Conseil, dès mardi, de procéder, comme l’indique l’article 5, aux séances de vérification des dossiers de parrainage «en présence des membres du Conseil, du greffier en chef et du représentant du candidat, avec l’assistance du personnel administratif et technique en service au Conseil», mais aussi de «personnalités indépendantes dont la compétence est reconnue, notamment en matière juridique, électorale ou informatique». Puis, l’article 6 ajoute : «Au début de chaque séance de vérification, le greffier en chef présente aux membres du Conseil, au représentant du candidat et aux personnalités indépendantes invitées, l’enveloppe scellée contenant le support du fichier électronique avant de l’ouvrir. Il est ensuite procédé au traitement automatisé du fichier électronique contenant les listes de parrainage. Le Conseil constitutionnel, chaque fois que de besoin, se réfère à la version papier de la fiche de collecte des parrainages.»
Le Conseil fermera cette page polémique des parrainages qui n’est qu’une pièce du dossier. Et il se consacrera aux autres qui n’en sont pas moins importants. Puisqu’il y a au moins deux candidats dont les cas sont particuliers. Il s’agit de Karim Wade dont le casier judiciaire serait entaché de la condamnation à 6 ans de prison ferme et dont l’inscription sur les listes électorales a été rejetée, mais aussi de Khalifa Sall qui fonde ses espoirs sur un rabat d’arrêt suspensif et qui ne sait pas encore ce que lui réserve la Cour suprême d’ici là.
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