L’Etat voudrait rendre accessibles les prix des maisons issues du projet des 100 mille logements avec des prix jugés abordables. Selon la secrétaire d’Etat chargée du Logement, ils «ne vont pas dépasser 12 millions de francs».Par Justin GOMIS

– L’accès à un toit est un casse-tête pour des millions de chefs de famille à cause du coût exorbitant du terrain et des matériaux de construction. Cette situation pourrait être conjuguée au passé, si l’on en croit les autorités, qui soutiennent que les Sénégalais répondant aux critères établis pourront bientôt disposer d’une maison. Selon le ministre de l’Urbanis­me et de l’hygiène publique, le projet des 100 mille logements est sorti des fondations. «Aujourd’hui, il faut se réjouir que le projet 100 mille logements est sorti de terre et l’ensemble d’instruments que le chef de l’état a mis à la disposition des Sénégalais, la loi sur l’habitat social, la Safri qui a été mise en place, le fonds pour l’habitat social, le guichet unique. Ces lois qui ont été mises en œuvre ont permis le démarrage de ce projet», avance Abdoulaye Sow, qui prenait part à une réunion avec le ministre des Collectivités territoriales et la secrétaire d’Etat chargée du Logement. D’après le ministre de l’Urbanisme, le chef de l’Etat «a déclaré le projet 100 logements d’utilité publique». Ainsi, pour disposer d’un logement, les Sénégalais n’auront pas à débourser plus de 12 millions de francs. A en croire Victorine A. Ndèye, la secrétaire d’Etat chargée du Logement, l’Etat a accordé des facilités en donnant le foncier et en mettant un cahier des charges où les prix sont plafonnés. Selon elle, «les prix du logement social ne dépassent pas 12 millions». «Un Sénégalais qui paie 100 mille francs de loyer, l’année, est à 1 million 200 mille et les 10 ans, il est à 12 millions en dix ans. Il s’agit de transformer en fait cette location en vente tout simplement», explique-t-elle. D’après Mme Ndèye, l’ambition de l’Etat est d’accompagner les Sénégalais et de permettre au plus grand nombre d’entre eux d’accéder à la propriété mobilière. «C’est tout le sens du projet 100 mille logements», dit-elle. Victorine Ndèye souligne qu’ils ont reçu des instructions du chef de l’Etat «qui tient à ce que ce projet soit déployé au niveau national». Elle dit : «C’est tout à fait normal qu’il soit adossé au Plan national d’aménagement et de développement du territoire. Ce projet ne se limitera pas à Dakar, mais il sera déployé partout sur le territoire national avec les mêmes commodités. Le concept, c’est d’éviter les cités dortoirs.» Elle précise : «Il nous faut nous approprier ce concept Liguey deuk en ce sens que les logements seront construits dans les zones rurales où il y a une activité économique. Et qui parle d’activité économique fera référence au programme national d’aménagement et de développement du territoire. Il faut planifier, voir ce qui est prévu dans les différentes localités et retourner à l’épine dorsale qui est le Pse, qui est la charpente, et qui a intégré l’aménagement du territoire.» Dans la réalisation de ce gigantesque projet, la secrétaire d’Etat chargée du Logement rappelle que «les 100 mille logements ne sont pas une commande publique et ce sont des promoteurs publics et privés qui vont construire les maisons».
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