Mame Diarra Gackou est revenue des Mondiaux de Paris 2022 de Viet Vo Dao, ce dimanche soir, avec dans ses valises deux médailles d’Or, remportées avec l’Equipe du Sénégal. Accrochée par Le Quotidien, la double-championne du monde s’est dit pas surprise d’une telle performance.
«Je m’y attendais», a fait savoir d’emblée celle qui s’est distinguée dans la catégorie +73 kg où elle est sortie victorieuse face à une combattante française.
«Ce fut quand même un combat très dur. Parce que je faisais face à une combattante qui dominait sa catégorie en France. Mais j’ai fini par avoir le dernier mot», fait remarquer la pensionnaire de l’Académie Club de Yoff qui s’est parée d’une seconde médaille d’Or en self-défense et d’une médaille d’Argent en technique synchronisée.
Mame Diarra tire la couverture à ses encadreurs, à savoir Me Abdoulaye Guèye de l’Académie Club de Yoff où elle évolue, Me Gérard, l’entraîneur de l’Equipe nationale de Viet Vo Dao, et Me Bousso Guèye son adjoint, qui ont tous contribué dans une large mesure à cette consécration.
«Lorsque j’ai gagné les médailles, ma pensée s’est tournée vers le Sénégal et vers Me Abdoulaye Guèye, mon encadreur. Il n’a eu cesse de me dire : «Tu peux le faire, tu en es capable.» Le même discours nous a été tenu par Me Gérard, Me Bousso Guèye… Et cela m’a motivée pour remporter la compétition. Je dirais que les entraînements auxquels nous étions soumis pour nous préparer ont été beaucoup plus durs que les combats que nous livrions. Ce qui nous a rendu la tâche facile», se félicite la jeune combattante de 25 ans qui est par ailleurs secouriste de son état.

Augmenter le nombre de combattants
Malgré les dures conditions, souligne-t-elle, Me Makham Kâ, (président du Cng de Viet Vo Dao) a mis l’Equipe nationale du Sénégal dans d’excellentes conditions de participation à ces Championnats du monde. «Les dirigeants ont mis la main à la poche pour nous mettre dans les meilleures conditions de performance. Ils ont rempli leur part du contrat. Je remercie l’ancien ministre, Diouf Sarr, et mon parrain, Mame Ousmane Ndoye, pour avoir mobilisé des cars pour convoyer des supporters à l’accueil à l’aéroport», soutient Mame Diarra Gackou qui fait un plaidoyer pour que les autorités aident davantage la discipline afin de pouvoir «rafler toutes les médailles» lors des prochaines échéances.
«Le Sénégal a déplacé le plus petit nombre combattants. C’est ce qui fait que nous étions obligés d’être alignés sur quatre tableaux. Je me suis alignée en combat, en self-défense, en technique solo et en technique à deux. Et les compétitions s’enchaînaient. Tous les combattants ont eu à se plier à cette exigence au moment où les autres combattants, comme les Français, n’étaient alignée que sur un seul tableau. Il fallait voir la Belgique avec une trentaine de combattants», indique-t-elle.
Le Sénégal qui s’est déplacé avec 9 combattants, est revenu des Mondiaux de Paris avec 22 médailles. A raison de 9 or, 9 argent, 4 bronze.
Mame Diarra Gackou, qui fait la fierté de Yoff, aura droit à un Sargal de son parrain Mame Ousmane Ndoye, à une date qui reste à fixer.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn