La violence qui s’est invitée dans la campagne des candidats à la Présidentielle, notamment à l’étape de Tamba, n’a pas laissé indifférents les étrangers qui suivent le déroulement du processus électoral. Hier, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Sénégal a publié un communiqué pour s’en offusquer. Tout en présentant ses condoléances aux familles des deux victimes qui ont perdu la vie dans les affrontements entre militants du Pur et de Benno, la Mission de l’Ue a tenu à déplorer «que des journalistes aient été également victimes des violences».
Elle a rappelé que «les journalistes jouent un rôle essentiel dans la promotion du débat public et de la campagne électorale, (et) leur travail doit être protégé et respecté par toutes les parties concernées». Si les Européens demandent qu’une enquête rigoureuse et impartiale sur les violences de Tamba en détermine la cause et situe les responsabilités, ils n’ont pas manqué d’inviter «tous les acteurs de l’élection présidentielle à préserver le caractère pacifique de la campagne et à manifester leur attachement et à manifester leur attachement aux principes démocratiques en appelant leurs militants et services d’ordre à rejeter fermement toute forme de violence». En référence sans doute à plusieurs incidents déplorés en différents étapes de la campagne, les observateurs occidentaux recommencent : «Il est primordial que les candidats aient la liberté de mener campagne tout en respectant leurs concurrents, et que la protection des candidats soit assurée dans le cadre légal.» On peut déplorer qu’ils aient attendu la décision du ministre de l’Intérieur de mettre une sécurité à la disposition des différents candidats.
mgueye@lequotidien.sn