Violences intercommunautaires dans l’Ouest du Cameroun : Plus de 30 morts
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Un regain de violences a été noté dans la région de l’Ouest, au Cameroun. Ce qui a poussé, en effet, l’Eglise presbytérienne à alerter sur des violences intercommunautaires meurtrières de samedi et dimanche, à la frontière nigériane, dans le département de la Maniou. C’est ce qui transparaît dans un communiqué rédigé par le révérend Samuel Fonki Forba. Ce document a fait état de plus de trente morts dont des enfants, des femmes, des personnes âgées dans une opération de représailles.
Un conflit entre deux communautés villageoises pour l’accès à des terrains fertiles est à la base de ces violences. Originaire de la zone, le pasteur explique qu’un tel niveau de violences prévaut à cause en partie de la crise sécuritaire que vit la région de l’Ouest du Cameroun depuis plus de cinq ans.
«Ces tensions sont anciennes mais elles étaient gérables. Pour moi, cette escalade de la violence est liée à la radicalisation de la jeunesse à cause de la crise anglophone. Dans la commune d’Akwaya, dans les différents villages, nous avons vu naître des groupes de jeunes clamant être des combattants séparatistes, essayant d’abuser de leurs positions pour s’attribuer un rôle de police, de juge dans les différents conflits. Cette radicalité les a amenés à penser que leurs armes leur donnaient un pouvoir absolu. Et voilà où on en arrive. Et c’est pour cela que dans mon communiqué, j’appelle les responsables politiques de notre zone et les autorités traditionnelles de nos communautés à se réunir, à parler ensemble, à regarder ce problème pour que nous trouvions une solution durable.»
Avec rfi