L’autoroute à péage continue de faire des dégâts auprès de la population. Nous venons d’apprendre qu’au même moment où les frères Mballo du groupe Gélongal subissaient leur accident mortel causé par la présence de vaches sur l’autoroute, un cadre sénégalais vivant en France et actuellement en séjour à Dakar était en train d’être agressé sur l’axe Dakar-Thiès de cette même autoroute à proximité du péage de Poste Thiaroye. Les deux évènements ont eu lieu au même moment et les victimes ont été acheminées au Centre hospitalier universitaire de Pikine par les sapeurs-pompiers au même moment. Ils ont été admis dans la même salle d’urgence et ont bénéficié des mêmes soins par les mêmes médecins.

Déroulé des faits
Revenant sur le cas du cadre sénégalais, c’est dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 mai 2018, vers 00 heure 40 minutes, qu’il a été victime d’une agression physique sur l’autoroute à péage alors qu’il avait garé sa voiture sur l’emplacement d’arrêt d’urgence situé juste après la signalisation du poste de péage de Poste Thiaroye, sur la direction Dakar-Thiès, à 1 000 mètres dudit péage.
En effet, profitant d’un arrêt involontaire du véhicule que ce cadre conduisait (causé par une panne soudaine), des agresseurs, au nombre de trois à première vue, ont escaladé le mur qui sépare l’autoroute à péage aux habitations pour l’attaquer, en tentant de lui subtiliser ses biens. D’après ce dernier, une fois le mur escaladé, ces individus l’ont directement attaqué, en tentant de le maîtriser et de le plaquer au sol et que l’un d’entre eux, tenant un objet qui ressemblait à un couteau, s’était mis à l’intimider.
Il a eu son salut en réussissant à résister à leur première attaque et à l’approche d’un véhicule du lieu de l’agression. Etant blessé à la main et au coude, il a dû abandonner sa voiture entre les mains des bandits pour se diriger, pied nu, au poste de péage de Poste Thiaroye, situé à 1 km du lieu de l’agression. De ses dires, une fois arrivé aux alentours du poste de péage, il rencontre deux agents de sécurité à qui il relate les faits, et qui, après avoir décidé de l’accompagner vers la voiture pour récupérer ses affaires personnelles restées à l’intérieur du véhicule, ont finalement changé d’avis, rétorquant qu’ils n’ont pas le droit d’aller au-delà du poste de péage sous peine d’être limogé par la Senac. Il déplore aussi l’absence de réactivité du chef de poste dudit péage et de l’inefficacité des services de patrouille de la Senac et des éléments de gendarmerie à qui, lui et ses proches, ont pourtant fait appel. En effet, malgré la gravité des circonstances, ni l’appel aux services d’urgence de la Senac via le numéro vert dédié ni l’appel aux gendarmes de la Foire de Dakar ont permis de déclencher une quelconque action d’assistance à cette personne qui se trouvait pourtant dans un espace sous la responsabilité et la gestion de cette société, filiale du groupe Eiffage.
Ce cadre, qui préfère garder l’anonymat estime que ces faits, anormaux et très troublants à la fois, engagent directement la responsabilité des parties prenantes concernées, notamment la Senac. Il estime que ses agents qui s’occupent du poste de péage de Poste Thiaroye étaient au courant de la situation, de même que ses services d’urgence et de secours, mais aucun effort n’a été déployé de leur part pour le secourir d’urgence.
Outre ces désagréments, il a dû régler à la société Sdtao des frais de remorquage de son véhicule que les bandits ont dépouillé de sa batterie et ont vandalisé en jetant une grosse pierre sur la vitre-passager. La société Sdtao est le remorqueur agréé par la Senac pour les interventions sur l’autoroute à péage.
Par la suite, le lendemain de l’agression, il a pu récupérer ses affaires personnelles ainsi que la clé et les documents du véhicule auprès des éléments de la gendarmerie sise à la gare de péage de Rufisque.

Conséquences de l’accident : dégâts corporels et matériels
Cet accident lui a valu des dégâts corporels et matériels, avec différentes blessures : coupures au niveau d’une main gauche (plaies superficielles et contusion), douleurs aux épaules, à un poignet d’un coude, ampoules à la plante des pieds, des vols (batterie de son véhicule, chaussures) et des actes de vandalisme (vitre de la voiture et téléphone cassés).

Suites à donner 
Considérant cette agression sur l’autoroute à péage comme un évènement surréaliste à ses yeux, dans une autoroute présentée comme étant inspectée par des «caméras de surveillance» et des patrouilles veillant à la sécurité des usagers, comme le prétend la Société Senac, et estimant de surcroît que les agissements des agents de la société Senac et leur indifférence comme une offense qui devraient interpeller les autorités de notre pays, ce monsieur prévoit de porter plainte contre la société Senac pour mise en danger de la vie d’autrui.