L’enquête judiciaire sur la saisie de 1110 kg de cocaïne au Port de Dakar, pour une valeur 250 milliards de francs Cfa, n’a pas dévoilé tous ses secrets parce que jusqu’ici les complicités au niveau international n’ont pas été établies. Jusqu’ici, les Sénégalais impliqués dans le trafic tombent comme des mouches. Il reste à démanteler la filière internationale de l’affaire située entre le Brésil et l’Angola, pays d’origine et destinataire de la drogue, pour réussir à boucler ce dossier à tiroirs. Œuvre titanesque. En attendant, les Européens, qui ont été placés sous mandat de dépôt, ont tous obtenu une liberté provisoire. Les membres de l’équipage du bateau «Grande Nigeria», entrent dans le cadre des négociations entre Grimaldi et la douane sénégalaise, qui avait saisi les bateaux depuis l’éclatement de l’affaire. Il s’agit d’un signe de détente envoyé à cette société manutentionnaire, qui fait tout pour continuer à soigner son image ternie par cette affaire. Il faut rappeler que le ministre des Finances avait annoncé que les navires interceptés au port de Dakar, allaient être saisis. «Ces navires sont saisis par l’Etat, donc entre les mains de la justice. On va voir ce qui est possible dans les semaines à venir. Elles seront mises aux enchères ou on va voir avec l’armateur quelles sont les possibilités de trouver un terrain d’entente», conclut M. Diallo.
L’Etat du Sénégal se dit «résolument déterminé» à traquer ce mal que constitue le trafic de drogue afin de «faire en sorte que le Sénégal ne devienne pas une plaque tournante de la drogue». Le ministre des Finances est formel : «On ne peut pas être un pays de transit. Ce n’est pas possible. On connaît l’origine de cette drogue et sa destination. Le Port de Dakar pouvait constituer à la limite un port d’éclatement. Mais nous pensons que le travail qui vient d’être mené à ce niveau, c’est un mal que nous arriverons à vaincre s’il plaît à Dieu.»