De Dakar à Sédhiou, en passant par Kaolack, les candidats de l’opposition ont critiqué la gestion du régime du Président Macky Sall. Il s’agit des coalitions Les Serviteurs/Mpr, Bunt-bi, Aar Sénégal et Yewwi askan wi.Par Aliou DIALLO
– La Coalition Les Serviteurs/Mpr était à Kaolack. Sa tête de liste nationale, Pape Djibril Fall, a dressé un tableau sombre de l’état de la région. Ses problèmes seraient liés aux difficultés dans le secteur de la santé, à l’insuffisance d’infrastructures éducatives, ainsi qu’à la formation des formateurs, le difficile accès des zones rurales à cause de l’impraticabilité des routes, le manque d’électrification, etc. «Ici, nous avons constaté l’inéquité et l’inégalité sociales. La Coalition Les Serviteurs/Mpr ne peut plus supporter le calvaire des populations, elle s’engage à porter ses maux à l’Assemblée nationale.» Il a aussi attiré l’attention des électeurs sur l’importance des députés dans la gestion des ressources naturelles découvertes au Sénégal.
La Coalition Bunt-bi était aussi dans la région de Kaolack, où Moda Samb, tête de liste départementale, a mis le doigt sur l’insalubrité dans la ville, le manque d’emploi de la jeunesse, l’insécurité et l’absence d’infrastructures sanitaires. Thierno Alassane Sall, qui dirige la Coalition Alternative pour une Assemblée de rupture (Aar Sénégal), qui a mené des visites de proximité, des caravanes dans la région de Sédhiou, a déploré la problématique des enfants sans extrait de naissance. Le candidat a également critiqué la cherté de l’engrais pour les agriculteurs, avant de déclarer son opposition au cumul de fonctions des élus. «Toutes ces questions, dit-il, devraient être défendues par les députés à l’Assemblée. Ils doivent être la voix du Peuple. Etre député, ce n’est pas seulement présider des cérémonies de lutte, organiser des finales. C’est pourquoi le 31 juillet, votez pour Aar Sénégal, pour une Assemblée de rupture», argue Thierno Alassane Sall.
L’inter-coalition Yewwi-Wallu a, par le biais de sa tête de liste départementale de Keur Massar, fait le procès du régime du Président Macky Sall, qui a érigé Keur Massar en département. «Keur Massar, dernier département du Sénégal qui, au moment de son institutionnalisation, manquait de tout. Un département qui ne dispose pas d’hôpital, pas d’université, pas d’industries, il n’y a rien. Sans compter le problème de notre littoral, l’insécurité, l’emploi des jeunes, le financement des femmes. Il faut donc des députés qui pourront défendre ces questions à l’Assemblée nationale», fustige Bara Guèye.