Se faire rembourser par les assurances en cas d’incident n’est pas de tout repos, se plaignent généralement les transporteurs. Mais cette situation est le résultat d’une méconnaissance des règles régissant le secteur de l’assurance, d’après l’Observatoire de la qualité du service financier (Oqsf). Qui a organisé une réunion publique d’information publique à ce propos.
Avec un chiffre d’affaires de 29,248 milliards de francs Cfa, soit 34,1% en termes de part de marché, l’assurance automobile constitue la première branche d’assurance au niveau national, selon le rapport 2015 de la Direction des assurances. Malgré les 9,611 milliards dépensés en 2015 au titre d’indemnisation des victimes d’accident de la circulation et les différentes mesures d’accompagnement prises par les régulateurs, un sentiment d’insatisfaction persiste chez les assurés. Cela est causé par une méconnaissance des règles qui régissent les contrats d’assurance automobile. C’est en ce sens que l’Observatoire de la qualité des services financiers a organisé hier une réunion publique d’information à la gare routière les Beaux Maraichers. L’objectif est de permettre aux usagers de la route principalement, de mieux comprendre la couverture d’assurance automobile, notamment l’étendue de la garantie obligatoire Rc (Responsabilité civile), ainsi que les modalités de règlement par les assureurs, des sinistres pouvant en découler.
Ainsi les participants sont maintenant, outillés pour mieux appréhender la garantie Rc obligatoire, son champ d’application, les exclusions y afférentes et les conditions de sa mise en œuvre. Les procédures de règlement des sinistres matériels et corporels par les assureurs et la gestion des contentieux par le billet de la médiation n’ont plus aucun secret pour ces conducteurs de la gare routière les Beaux Maraichers. Cette rencontre, qui a réuni les assureurs et les assurés, a été une occasion d’échanger pour une meilleure prise en charge des préoccupations, besoins et attentes. Cela permettra dans le long terme, l’appropriation progressive du dispositif de médiation. Et pour joindre l’acte à la parole, un stand a été aménagé pour offrir aux requérants la possibilité de formaliser leurs demandes de médiation. Ainsi les 150 participants savent désormais que l’assurance n’est pas destinée à enrichir, mais plutôt à prévenir un risque. Le temps de réparation des sinistres, parfois long, est nécessaire pour cerner le problème. Pour Mamadou Habib Ndao, le secrétaire exécutif de l’Oqsf, cette rencontre est la première d’une longue série qui va se faire dans tout le Sénégal.
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