«Rendre hommage à Seydina Bilal Ibn Rabah est un débat de mémoire pour tout musulman, surtout nous Africains de la race noire.» C’est la conviction de Abdourahmane Mbengue, président du Mouvement pour la renaissance de la voix de l’islam (Morevi). A l’occasion du symposium sur la vie et l’œuvre de Seydina Bilal qui s’est tenu dimanche au Cices, il a appelé la jeunesse en particulier à s’inspirer de celui qui fut le premier muezzin de l’islam. «Bilal est une référence. Il était dans l’intimité du prophète (Psl), lui et Seydina Aboubacar. Comme je l’ai dit, Bilal Ibn Rabah a commencé à le fréquenter à l’âge de 24 ans. Donc, parler de Bilal c’est parler de l’islam au niveau des haddis du prophète et c’est une opportunité, une référence à la jeunesse actuellement qui manque de repère de s’approprier la vie et l’œuvre de Bilal comme source d’inspiration», plaide M. Mbengue.
Cette rencontre était conjointement organisée avec le Comité permanent pour l’information et les affaires culturelles de l’Oci (Comiac) dont le directeur, l’ambassadeur Omar Seck, a réitéré son engagement à travailler de «manière scientifique sur l’œuvre de cet illustre homme pour que la Ummah islamique comprenne que le Sénégal est en train de faire revivre au monde entier les œuvres et la personnalité de quelqu’un qui a œuvré pour le bien de l’islam». En ce qui concerne l’action du Comiac pour accompagner le Morevi, M. Seck renseigne qu’ils sont en train de trouver un financement du film sur Bilal que Alioune Badara Bèye, président du comité scientifique de la rencontre, a fait.
Projet de Complexe islamique Seydina Bilal Ibn Rabah
Selon Babacar Soumaré, architecte et maître d’œuvre du projet, celui-ci va s’implanter à Diamniadio sur une superficie de 20ha sur laquelle sera érigée une mosquée d’une capacité d’accueil de 60 mille places. «L’idée est d’illuminer la mosquée pendant le soir parce qu’elle sera en cristal de verre qui portera le nom de Seydina Bilal», a-t-il précisé. Egalement, dans les prévisions : un centre universitaire, un hôtel islamique international avec la construction d’un musée des arts et une bibliothèque islamique mondiale. Une salle de conférence pour recueillir les différents érudits de la planète dans le but de «pouvoir dialoguer et de former des générations dans le futur», renchérit M. Soumaré. Lequel a ajouté que le coût du projet est estimé entre 75 et 100 milliards de francs Cfa dont les délais inscrits dans le planning sont de 28 mois.