Un crime odieux s’est déroulé en banlieue dakaroise, plus précisément au quartier Ainoumady, une localité située dans la commune de Yeumbeul Nord. Le jeune El Hadj Mbaye, âgé de 36 ans, a été dépouillé de son téléphone portable avant d’être poignardé mortellement.
Le papa de la victime, Cheikh Mbaye, le cœur meurtri, larmes aux yeux, la voix cassée, la parole tremblante, parvient difficilement à revenir sur les faits. «Le jour des faits, j’étais chez ma deuxième épouse. C’est vers 23 heures qu’un de mes fils est venu frapper à ma fenêtre pour me dire que El Hadji venait d’être poignardé mortellement dans la nuit du samedi au dimanche au niveau des quartiers environnants. Un groupe de délinquants lui a pris de force son téléphone portable. Et lorsqu’il a essayé de reprendre son bien des mains des bandits, ces derniers, pour en finir avec lui, ont planté des coups de couteau au niveau de son thorax avant de s’enfuir.» «Il était un marchand ambulant, divorcé et père d’un fils. Aujourd’hui nous ne sommes plus en sécurité. Y’a un manque sécurité dans la banlieue en particulier. Il y a les crimes, les agressions, vol à l’arrachée etc. ; il faut que les autorités chargées de veiller sur notre sécurité organisent souvent des patrouilles, surtout dans les quartiers», suggère le père de la victime.
Au moment des faits, la maman de la victime était sur le chemin de la ville de Touba en prélude au grand Magal. Soudain, son téléphone sonne, elle ne pouvait pas imaginer l’information qu’elle devait recevoir au bout du fil. Le coup a été dur quand elle est informée du meurtre de son fils El Hadji.
La maman de la victime, Madior Diouf, le visage froissé et l’air absente, cherche les mots pour expliquer le sort de son fils. «Après avoir préparé les perles à rein que je commercialise chaque année à Touba, j’ai pris le départ dans la nuit de samedi à dimanche. Lorsque je suis arrivée à Touba, au petit matin, après avoir pris un bain et mon petit déjeuner, j’ai reçu un coup de fil. Je venais d’apprendre la mort de mon fils.» Les larmes tombent, des minutes passent, le cœur meurtri et la voix tremblante, elle poursuit : «Je ne connais pas ceux qui ont fait ça, mais c’est une lourde perte. Son corps est présentement à l’hôpital, une enquête est en cours. C’était mon fils aîné, tout ce qu’il avait, il me le donnait.» Nous n’avons pas pu poursuivre la discussion, car la maman de la victime continuait à être dans un état inconsolable.
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