Les opérations de ratissage de l’Armée en Casamance emportent l’adhésion du président du Club Sénégal émergent. Youssou Diallo, qui s’exprimait à l’émission Les matinales de la radio privée Rewmi Fm, reste persuadé qu’«un pays ne peut pas négocier sa souveraineté, ne peut pas laisser faire des situations du genre de celles qu’on a notées à notre frontière avec la Gambie avec la création d’espaces de pillage et d’exploitation illégale de nos ressources naturelles par des bandits, d’espaces de non droit sur un territoire national».
«Il ne s’agit plus de lutte contre une rébellion armée au sens classique du terme, d’une guerre en Casamance, mais d’un rétablissement de l’ordre et de la sécurité des biens et des personnes, de l’Etat de droit dans toute une portion de la région de Ziguinchor. Ce qu’on appelait le conflit de la Casamance est devenu, sous le Président Macky Sall, un problème de maintien de l’ordre et de sécurité intérieure», explique le président du Club Sénégal émergent, par ailleurs président du Conseil d’administration de la Société de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos).
«L’Etat du Sénégal, qui a toujours favorisé la négociation, y compris avec ces bandes, pour les ramener à la raison, a décidé cette fois-ci -parce que trop c’est trop- de rétablir avec vigueur et rigueur l’ordre. L’ensemble du Peuple sénégalais, y compris les cadres et forces vives casamançais, est derrière le chef de l’Etat pour l’éradication définitive de ces bandes de «hors-la-loi» de l’ensemble territoire national», poursuit Youssou Diallo.
Après avoir démantelé les bases du chef rebelle, Salif Sadio, dans le nord Sindian, l’Armée nationale s’emploie depuis quelques jours à s’emparer des bastions d’un autre chef rebelle, César Atoute Badiate, contre qui le procureur de la République a requis, lors du procès de l’affaire des tueries de Boffa-Bayotte, un mandat d’arrêt.
Par ailleurs, par rapport à la crise ukrainienne, le président du Club Sénégal émergent trouve juste «l’option de notre pays pour la souveraineté alimentaire». «Nous ne pouvons totalement produire ici et maintenant notre alimentation et notre nourriture au Sénégal mais, il y a un taux qu’il faudrait au moins atteindre entre 70 et 80%», argumente Youssou Diallo. Avant d’ajouter : «Aujourd’hui, avec le soutien important à la recherche agricole, le Président Sall veut permettre au Sénégal de se doter de variétés de semences adaptées et performantes pour produire en quantité et en qualité nos besoins alimentaires fondamentaux. C’est à l’honneur, non seulement de nos chercheurs, mais du gouvernement qui décline les grandes options que nous avons.»
Par M. T. DIATTA – mdiatta@lequotidien.sn