A un auditeur de l’émission Couleurs tropicales qui demande la date de sa retraite artistique, Youssou Ndour répondra : «Je ne sais pas !» «Il peut me demander quand est-ce que j’arrêterai d’apparaître sur scène. Ça, c’est possible, mais la musique, je la ferai jusqu’à mon dernier souffle», indique l’artiste. Il poursuivra pour expliquer : «La musique, ce n’est pas le football. En faisant de la musique, on ne fait pas du football où il y a des matchs à jouer et la retraite qui vient à un certain âge. Non, la musique c’est une passion.»
Par ailleurs, pour l’animateur de Couleurs tropicales, Claudy Siar, le lead-vocal du Super étoile ne pouvait manquer d’évoquer le Grand bal de Bercy qu’il anime depuis quelques années dans la capitale française. Et l’on apprend que Youssou Ndour aura parmi ses invités, le célèbre joueur de kora malien, Toumany Diabaté, père de l’étoile montante, Sidiki Diabaté.

«Le Grand bal véhicule une belle image de l’Afrique»
Le roi du mbalax dira ensuite : «Le Grand bal de Bercy, c’est un rendez-vous incontournable. C’est une jonction entre le public et nous (les membres du Super étoile). Il y a beaucoup d’émotion, le Grand bal de Bercy véhicule une belle image de l’Afrique, contrairement à ce qu’on montre ici.» La soirée de demain sera une occasion pour le Super étoile, à en croire son lead-vocal, de revisiter l’ensemble du répertoire. «Ce n’est pas un moment pour présenter un nouvel album, mais une continuité… Il y a les nostalgiques, les plus jeunes qui n’ont pas connu certaines chansons. Il y a surtout des rythmes mbalax qui seront présentés au public.»
«Le Grand bal est parti de mon club, le Thiossane, où les gens venaient à une certaine heure pour danser, écouter de la musique. Il y avait une ambiance extraordinaire. Et chaque fois que je venais en France pour des concerts à 20 h ou 22 h, des Africains ou des Sénégalais que je rencontrais me demandaient de transposer l’ambiance du Thiossane en France. Et nous sommes parvenus, au fil des années, à transférer l’ambiance du Thiossane ici à Paris. C’est une façon de créer une ambiance extraordinaire de fête.»
La suite de son propos traitera de la «belle époque» des musiques africaines dans les années 80. «Il y avait un mouvement qui avait pour mission de montrer que l’Afrique était le berceau de beaucoup de musi­ques. Beaucoup de musiques étaient parties de là-bas. Ça pétillait, il y avait de la création, de l’énergie…», se rappelait Youssou Ndour, qui parle de «période exceptionnelle» dont jouit la «nouvelle génération (d’artistes africains) qui reprend les classiques de la musique africaine».
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