A Ziguinchor, la campagne électorale reste caractérisée par une occupation du terrain par la coalition Pastef. A la différence des autres listes, qui invoquent diverses raisons, pour justifier leur absence. Certains candidats n’hésitent pas, faute de «bonnes conditions» pour battre campagne, à rejoindre «sans condition» le principal camp adverse : la coalition au pouvoir Pastef. Par Khady SONKO –

A Ziguinchor, mis à part Pastef, aucun autre parti ou coalition politique n’a une présence significative sur le terrain pour battre campagne en vue des Législatives anticipées du 17 novembre prochain.

La majorité des coalitions n’ont pas commencé leur campagne dans la capitale, ni à l’intérieur de la région. A peine une présence sur le terrain depuis le début de la campagne, dimanche dernier. Faute de ressources financières ou résignation à laisser le terrain aux pastéfiens ? La Coalition Takku wallu Senegaal, qui a débuté sa campagne par une conférence de presse, semble confrontée à des frustrations de ses membres.

Quant à la Coalition Gox yu bess, sa tête de liste, Madia Diop Sané, par ailleurs Coordonnateur national du mouvement Vision citoyenne, a préféré renoncer à sa candidature pour rejoindre Pastef. «Nous avons été investi sur la liste de la Coalition Gox yu bess. Malheureusement, ces gens n’ont pas réagi pour nous mettre dans des conditions optimales dans lesquelles nous pouvons mener une campagne. Moi, en tant que tête de liste de la Coalition Gox yu bess, j’ai décidé, avec tous ceux qui me soutiennent de près ou de loin, de tourner le dos et d’aller rejoindre, soutenir de vive voix, un soutien sans faille, un soutien indéfectible, Pastef. Ce choix est judicieux. Il se justifie par les luttes que nous avons menées pour que ce pays soit stable aujourd’hui, mais pour que ce parti qui a une idéologie conforme à la nôtre puisse accéder au pouvoir», a déclaré l’activiste Madia Diop Sané, jeudi dernier à la presse.

Par ailleurs, Thierno Alassane Sall, tête de liste nationale de la Coalition Senegaal Kese, est passé hier dans la commune de Ziguinchor. «6 mois de règne, rien n’a changé ici alors qu’ils sont au pouvoir. Maintenant ils demandent l’Assemblée nationale. Mais si vous confiez l’Assemblée à celui qui doit réaliser les travaux, pour qu’il se contrôle lui-même, ce n’est possible. Cela a toujours été le cas, mais on ne doit pas lui confier l’Assemblée nationale, car c’est l’Assemblée nationale qui doit le contrôler», a soutenu Thierno Alassane Sall.
ksonko@lequotidien.sn