A Ziguinchor, les travailleurs des collectivités territoriales menacent de durcir le ton si la loi sur l’augmentation des salaires n’est pas effective d’ici le 31 août prochain. Par Khady SONKO –
Les travailleurs des collectivités territoriales, qui luttent depuis plusieurs mois pour l’effectivité de l’augmentation des salaires, ne sont pas au bout de leurs peines. Pour s’en sortir, l’Union nationale des travailleurs des collectivités territoriales avait proposé à son ministre de tutelle de payer les 4021 agents réguliers au plus tard le 30 août prochain et les 8 mille qui restent et dont les dossiers sont à revoir, le mois suivant. «C’est une proposition que nous avons faite au ministre et nous attendons que cela se réalise, sinon nous allons changer de forme de lutte. Nous sommes en grève depuis belle lurette, nous sommes à notre 17e plan d’actions, si le ministre n’est pas conforme avec ce que nous demandons, nous allons corser la lutte», menace Ndiaga Diop, responsable du Syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales. Il s’exprimait hier dans le cadre de la visite de travail à Ziguinchor du Bureau national de la Cnts collectivités territoriales.
Dans la commune de Djinberin, 17 travailleurs sont licenciés «arbitrairement sans fondement ni motif, sinon parce qu’ils ne sont pas du même bord que le maire». «Nous allons nous battre aux côtés des travailleurs de Ziguinchor pour rétablir ces travailleurs dans leurs droits», promet Ndiaga Diop.
Au niveau local, les travailleurs ne comptent pas lâcher du lest.
«Que le maire le veuille ou pas, il devra appliquer l’augmentation des salaires à ses agents.» Abib Ngoudiam trouve que le président du Conseil départemental a manqué de courage en revenant sur sa décision d’appliquer la loi concernant l’augmentation des salaires.
«Il devait aller vers sa promesse de payer les gens. On a avait fait une commission ensemble, on a travaillé ensemble et il ne restait qu’à payer et il s’est dérobé soi-disant que son mentor n’a pas payé, donc lui ne le fera pas. C’est un acte lâche de la part du président du Conseil départemental», martèle Abib Ngoudiam. «Les travailleurs espéraient toucher cette augmentation à la fin du mois de juin dernier. Nous allons le dénigrer par rapport à cela car ce n’est pas bien», menace M. Ngoudiam.
Selon les dernières conclusions du Comité national de la Cnts collectivités territoriales, 15 mille 881 agents ont été répertoriés sur l’ensemble du territoire national. Plus de 4 mille agents sont réguliers et enrôlés, 8 sont à régulariser et plus de 3 mille sans statut.
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