Il y a quelques semaines, les travailleurs de la Sonacos de Ziguinchor avaient manifesté leur inquiétude par rapport au faible niveau de réception des graines d’arachide dans la partie sud du pays, dans le cadre de la présente campagne de commercialisation. Des préoccupations qui contrastent avec la situation marquée, selon eux, par la cadence des déchargements notée aujourd’hui dans les silos de leur usine.
La situation s’améliore de jour en jour à la Sonacos de Ziguinchor. C’est le constat fait par les travailleurs par rapport à l’approvisionnement régulier en graines de leur usine depuis deux semaines. Et pour Samba Badji, secrétaire général de la section syndicale des travailleurs de ladite structure, ce sont plusieurs camions qui se relaient aujourd’hui au niveau de l’usine de la Sonacos où la cadence des déchargements s’accélère davantage. «Une seconde équipe a été d’ailleurs été mise en place pour accélérer nos capacités de déchargement. Ce qui fait que les camions ne s’attardent plus ici à Ziguinchor», dit-il à la presse. Preuve de ce regain d’activités et de la nouvelle organisation au niveau de leur usine, M. Badji renseigne que plus de 3 257 tonnes ont été déjà recueillies à Ziguinchor depuis l’ouverture de la campagne de commercialisation de l’arachide ; et ce, sur un objectif théorique de 35 mille tonnes. Mais le directeur général de la Sonacos a pris l’engagement d’aller au-delà, voire de prendre jusqu’à 70 mille tonnes, s’il reste encore des graines sur le marché ; et ce, dans le souci de sauvegarder le maximum possible les emplois, indique le secrétaire général la section syndicale de l’usine Sonacos de Ziguinchor.
Quid de la situation au niveau des centres de réception intermédiaires ? Samba Badji informe que la situation y est également reluisante. Et c’est le cas notamment, dit-il, à Kolda où 3 500 tonnes ont été recueillies à la date de ce jeudi 14 janvier. Avec toutefois 33 camions en attente. Pour dire que l’espoir, selon lui, renaît. Pourvu que cela continue car, pour Samba Badji, cette dynamique salutaire s’inscrit toujours dans le cadre de l’exécution du consensus trouvé entre les huiliers et les opérateurs ; et ce, avec le kilo fixé à 320 francs Cfa et qui fait que tout le monde y trouve son compte. «Avec cette donne, les opérateurs préfèrent pour le moment approvisionner les sites de Ziguinchor que d’aller vers le nord pour le même prix», dixit M. Badji.