Une politique de développement qui contraste avec la politique politicienne. C’est ce que prône Annette Seck. Et c’est fort de cette démarche que la présidente du mouvement «Casa­mance émergente, je m’engage» a exhorté dimanche dernier les populations et notamment les femmes à «prendre et à assumer leurs responsabilités» par rapport aux questions d’éducation, de formation des jeunes et à leur implication dans le maintien de la cohésion sociale. C’était à l’occasion d’une conférence publique animée par Pr Amadou Fall et qui a mobilisé des jeunes, des femmes, des notables et plusieurs acteurs politiques de la commune de Ziguinchor. Après la communication du conférencier, Dr Annette Seck a lancé un message aux femmes et aux populations de façon générale. «Elles doivent aider leurs enfants à croire en eux et en leurs forces, à capitaliser ce qu’ils ont et à avoir une éducation et une bonne formation», a-t-elle soutenu. La directrice de la Pharmacie nationale est, en effet, convaincue que les femmes ne peuvent le faire que si elles sont autonomes, que si elles ont les moyens financiers qui leur permettent d’accompagner leurs enfants. Une démarche de construction qui doit s’inscrire dans le cadre d’un dialogue participatif. «Je crois que la politique politicienne est dépassée. Nous devons aller ensemble pour prendre en charge les préoccupations et les besoins sociaux de base des populations, mais aussi aller ensemble dans la réflexion pour le développement. Le pays a besoin de se développer et personne ne viendra le faire à notre place», a-t-elle martelé. Dr Seck invite par conséquent les décideurs politiques à agir sur le capital humain avec trois axes principaux que sont la santé, l’éducation et la protection sociale.
Et sur l’accès à des soins de qualité pour tous, la directrice de la Pna est d’avis que cela doit être une affaire d’équité. «Partout où on se trouve, on doit pouvoir aspirer au même niveau de soins de santé, qu’on soit à Dakar ou à 700 km de la capitale. C’est cela l’équité sociale et c’est cela notre rôle de service public. Donc nous sommes obligés de travailler au maintien de ce capital humain», insiste-t-elle. La responsable politique de la mouvance présidentielle a, en outre, plaidé pour l’amélioration des conditions de vie des populations et notamment en matière d’électrification. «Il y a encore des localités qui n’ont pas d’électricité qui constitue aujourd’hui un débat d’actualité avec l’urgence de réduire ou de faire disparaître cette fracture», souligne-t-elle.