Le festival Koom koom, qui a pris fin hier à Ziguinchor, a été un moment opportun pour essayer de trouver les stratégies d’autonomisation des femmes. Pour Maïmouna Dièye, la calebasse pourrait être un excellent moyen pour y parvenir. Par Khady SONKO –

La calebasse pourrait être un outil important pour booster l’autonomisation des femmes. C’est l’avis de la ministre de la Famille et des solidarités qui veut y recourir pour accompagner l’autonomisation des femmes. «Face aux instructions du chef de l’Etat qui nous a demandé de lui trouver des mécanismes pour les femmes, je pense que la calebasse pourrait être associée dans le dispositif qu’il faudra mettre en place pour aider les femmes à s’en sortir», a déclaré la ministre. Maïmouna Dièye est la marraine de la 17e édition du festival Koom koom, organisé par l’association Goorgoorlu, en cours depuis mardi à Ziguinchor. D’après elle, «la calebasse peut développer la Casamance, le Sénégal et même l’Afrique». Forte de ce constat, elle pense que «la calebasse mérite qu’on s’y accroche et qu’on y réfléchisse de manière sérieuse».
Magnifiant l’aspect multidimensionnel, culturel et social de la calebasse, Mme Dièye estime que ce matériau peut être utilisé dans l’agriculture, comme ressource. «Un hectare de calebasse vaut plus cher qu’un hectare de riz», a évalué Maïmouna Dièye.

En dehors de la santé, de l’énergie, de la conservation dans plusieurs domaines, la calebasse a quelque chose à apporter. «Les femmes qui sont sur le terrain ont besoin d’accompagnement, d’accès à la terre pour faire des activités de ce genre. C’est un matériau qui fait un choix prépondérant», a-t-elle poursuivi. Tous les services de son département ont accompagné la ministre pour voir comment potentialiser les possibilités qu’il y dans le festival Koom koom.

Les programmes majeurs tels que le Pudc, le Puma, Promovilles sont aussi de la partie. «Ils travaillent déjà dans ce domaine et cela va nous pousser à aller plus loin, parce que c’est une plateforme de développement, surtout sur le plan de l’équité territoriale», a indiqué Mme Dièye.
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