#Ziguinchor – Financements des jeunes et des femmes : Victorine Ndeye collecte les doléances
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La deuxième journée de la visite de terrain de Victorine Ndeye a démarré par une visite de courtoisie à la reine de Bignona, Amang Etame. Ensuite, la ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et sa délégation se sont rendus dans le bloc maraîcher de Coloumba, où les doléances ont été, entre autres, le manque d’eau et de financements. Des femmes du village de Coloumba misent pour disposer d’un forage pour leur bloc maraîcher, mais aussi de financements pour développer leurs activités. «Nous avons ici un puits avec beaucoup de capacité, mais qui ne fonctionne qu’avec le solaire. Quand arrive le froid, nos activités tournent au ralenti parce qu’il n’y a pas assez de soleil. Nous voulons du goutte-à-goutte. Un château d’eau pourra alimenter les champs des autres villages de Niamone», a plaidé Aissatou Diédhiou, au nom des femmes de cette commune. Leur bloc s’étend sur deux hectares.
Pour corroborer ses dires, le maire de la commune a fait part des prévisions pour la prochaine récolte. «Nous tablons sur une production de 2 mille 500 tonnes de riz», a espéré Atab Badji. Son ambition est d’arriver à fixer les jeunes sur le territoire et ôter en eux toute idée de migration irrégulière.
En réponse à leurs revendications, la ministre de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire dit avoir bien noté les besoins. Victorine Ndeye a été «impressionnée» par l’organisation en fédération et en Gie des populations de la commune. «Rien ne peut se faire sans organisation», s’est-elle réjouie, avant de donner rendez-vous ce samedi à Ziguinchor «pour passer à l’action».
La dernière étape de la visite a été la commune de Mlomp, où la ministre de la Microfinance a rencontré des femmes et jeunes de Mlomp, arrondissement de Tandouck, dans le département de Bignona. Ici, les besoins sont les mêmes que partout où elle est passée. La commune de Mlomp, qui dispose de 11 hectares de terres arables, manque de moyens, surtout modernes, pour exploiter ces terres. «Si on parvenait à cultiver les 11 mille hectares, ma commune, à elle seule, pourrait nourrir toute la région», a soutenu le maire Papis Ansoumana Diémé. Les manquements sont le faible accès aux intrants agricoles, aux matériels de récolte et de post-récoltes, aux équipements pour la transformation des fruits et légumes, aux crédits agricoles, aux fonds de roulement et aux formations.
La même réponse a été servie par Victorine Ndeye aux femmes et jeunes de la commune de Mlomp. La ministre, qui est venue avec une casquette de financement et celle de l’économie sociale et solidaire, a invité les femmes et jeunes de Mlomp à venir prendre leurs financements demain à Ziguinchor.
ksonko@lequotidien.sn