Les filles ont bien leur place dans les corps armés. C’est la conviction du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace Cedeao (Repsfeco).
La présidente régionale et nationale, et sa délégation, accompagnées des femmes gradées de l’Armée et de la gendarmerie, ont sensibilisé les élèves du lycée Djignabo sur les opportunités que leur offrent les corps armés pour réaliser leurs rêves.
Malgré la stratégie sectorielle qui a été mise en place, l’effectif féminin au niveau des Forces de défense et de sécurité ne constitue que 5%. «Il y a lieu de sensibiliser pour que les filles intègrent davantage les corps des Forces de défense et de sécurité», a soutenu Mme Ndiago Ndiaye.
Le choix du lycée Djignabo s’explique par son ancienneté, ses résultats scolaires, mais surtout par rapport à l’effectif des filles qui est important ici. Selon la présidente du Repsfeco, «les femmes dans ces corps ont cet humanisme, cette sensibilité et cette oreille attentive, compte tenu du rôle de médiatrice qu’elles jouent dans tous les domaines». S’y ajoutent les enjeux et opportunités qu’offrent ces corps, notamment les formations qui sont gratuites dans les corps. Henri Kantoussan, proviseur du lycée Djignabo, espère que la rencontre va susciter des vocations auprès de ses élèves. «Nos élèves en ressortiront très informés, cela ne fait que faciliter nos missions d’ouverture de perspectives à nos filles et garçons», a dit M. Kantoussan. Elève en classe de Terminale, Rokhyatou Kandé est remotivée après avoir assisté à la réunion de sensibilisation. «J’ai déposé trois fois dans l’Armée et j’ai raté le coche, mais là, grâce à cette sensibilisation, je vais encore essayer, et je sais que cette fois-ci je vais réussir», confie la jeune demoiselle.
ksonko@lequotidien.sn