Tous les services de la région qui interviennent dans l’aménagement du territoire se sont rendus à Bissine, à la demande de l’Etat, pour faire le cadastre rural de cette localité. Une opération qui consiste à dégager l’emprise de la forêt classée de Bissine et de procéder au morcellement des parcelles à usage d’habitation dans cette zone où les populations ont décidé de rentrer après avoir fui la guerre.

C’est une nouvelle ère qui s’ouvre : A la tête de cette mission chargée de faire la cartographie et la délimitation du site d’installation, le sous-préfet de Niaguis, Richard Birame Faye, dévoile les enjeux de ce projet. «Le site, qui sera dans le domaine national sera aménagé en tenant compte des équipements pour permettre aux populations de Bissine de s’installer avec des parcelles d’habitation. L’Etat et la collectivité locale vont accompagner la construction», martèle-t-il. Le sous-préfet de Niaguis est bousculé par un timing d’urgence donné par l’autorité administrative pour boucler la première phase durant ce mois de novembre. Une phase qui consiste, selon lui, à faire le travail de cartographie pour le plan qui va intégrer les équipements collectifs et les habitations. «Et en décembre, nous devons être en mesure de livrer les parcelles aux chefs de ménage pour qu’ils puissent commencer les travaux», indique-t-il. Il annonce que le ministère du Développement communautaire a donné, «des matériaux de construction d’une valeur de 40 millions F Cfa. Des matériaux constitués, souligne Richard Birame Faye, de ciment, de fer et de matériels de travaux et qui vont permettre aux populations de Bissine de démarrer dans les meilleurs délais les travaux de construction. Et ce, avec une priorité donnée aux ménages qui sont rentrés physiquement à Bissine», prévient-il. Cette situation réjouit l’édile d’Adéane, Ibrahima Diédhiou. «En tant premier magistrat de la commune, ce qui m’importe c’est le retour au bercail des populations déplacées. Et cela va définitivement se matérialiser grâce à cet aména­gement qui est enclenché», soutient-il.