En visite à Diembéring hier, l’ambassadeur de France au Sénégal a essayé d’envoyer un message d’espoir aux jeunes Sénégalais. C’est une façon pour lui de les dissuader de tenter l’aventure via les pirogues au péril de leur vie. Il dit : «Il faut apporter la preuve tangible, quotidienne, concrète et simple aux jeunes de ce pays qu’ils peuvent vivre ici, travailler ici, rester ici, fonder des familles et avoir une belle vie sur place. Cela doit être la principale raison de les dissuader de prendre une pirogue et de finir au fond de la mer au large des côtes sénégalaises, mauritaniennes, espagnoles ou françaises.» Philipe Lalliot insiste sur les investissements pour les maintenir sur le territoire sénégalais : «Mais aucun discours ne sera, de l’avis de l’ambassadeur de France, plus convaincant que ces projets-là qui permettent à ces jeunes de rester, de prospérer et de vivre ici. C’est pourquoi il y a une cohérence entre tous les projets développés dans le cadre de la coopération entre les deux pays pour accompagner l’émergence du Sénégal. Des projets qui mettent un accent particulier sur la jeunesse, car quand on a la chance d’avoir un pays comme le Sénégal et une jeunesse comme celle-ci, il faut faire tous les efforts pour permettre qu’elle soit éduquée, formée et ait accès à l’emploi.»
Aujourd’hui, la situation socio-économique devient de plus en plus tendue après la survenue du Covid-19, «qui a très profondément marqué ce pays comme tous les autres». «Mais le Sénégal a la chance grâce aux décisions prises par le Président Macky Sall, non pas d’échapper à la pandémie, mais d’être moins marqué que d’autres par cette crise sanitaire. Seulement l’enjeu aujourd’hui, c’est de trouver les bonnes réponses et solutions à la crise économique et sociale dont on connaît déjà les effets et les secteurs qui souffrent particulièrement tels l’hôtellerie, la restauration, le secteur du tourisme qui tiennent une place très importante dans l’économie en Casamance. Il faut que tous ensemble on trouve les moyens de remédier à cette situation. Séparément on n’y arrivera pas. C’est en conjuguant nos efforts qu’on peut arriver à soulager les populations», plaide Philipe Lalliot.