La capitale du Kassa a été le cadre ce jeudi d’un important atelier de lancement du projet de renforcement de la Planification familiale, de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des femmes (Pfsraj) qui polarise les trois communes d’Oussouye, de Ziguinchor et de Bignona. Cette rencontre a été mise à profit par les jeunes, les collectivités territoriales, les autorités sanitaires pour réitérer leur engagement pour la mise en œuvre de ce projet qui va contribuer à l’amélioration de la santé maternelle.

C’est à un moment crucial de la promotion de la Planification familiale en perspective de l’atteinte des Objectifs du développement durable (Odd) que les communes de Ziguinchor, Oussouye et Bignona ont décidé d’unir leurs forces pour élaborer un projet de planification familiale, de santé reproductive des adolescents et des jeunes. Ce projet à l’actif de The challenge initiative (Tci), lancé à Ziguinchor le 3 janvier dernier, est basé sur la compétition pour encourager les villes à démontrer un haut niveau d’engagement et de responsabilité vis-à-vis des besoins en santé reproductive de leurs citoyens. Jeudi dernier, c’était au tour de la commune d’Oussouye de s’approprier ce projet à travers une cérémonie de lancement. Une manifestation à laquelle ont pris part les autorités municipales de Ziguin­chor, de Bignona et d’Oussouye, les relais communautaires, la communauté sanitaire, les partenaires et les acteurs ciblés, c’est-à-dire les jeunes et les femmes. La représentante de la directrice de la Plateforme de l’Afrique de l’Ouest francophone a saisi cette occasion pour réitérer le plaidoyer pour l’institutionnalisation de l’appui à la planification familiale dans les plans de développement des municipalités. Selon elle, celle-ci est un gage pour la pérennisation des interventions réussies. De même, elle a réaffirmé «l’engagement de la Plateforme Tci d’œuvrer pour contribuer à l’amélioration de la santé de nos braves femmes et jeunes afin qu’ils participent activement au développement de la localité». Se réjouissant de cette initiative, le chef du district sanitaire d’Oussouye a fait savoir que les besoins énumérés dans la documentation du projet témoignent largement de la multiplicité et de la diversité des problèmes dans le domaine de la santé reproductive, en particulier la planification familiale dans la région. Selon Gabriel Massène Senghor, «au moment où les partenaires des districts se font de plus en plus rares, on ne pouvait rêver mieux comme projet d’appui à la santé de la reproduction». D’après lui, en ap­puyant ces trois communes sur le plaidoyer en planification familiale, Tci vient de donner un grand coup de main à la vision du ministère de la Santé en matière de planification familiale. Ce, en permettant l’aménagement de deux espaces ado/jeunes dans la commune d’Ous­souye pour la prise en charge des préoccupations de cette frange de la population en matière de santé de la reproduction. «Cela est d’autant plus important, car les adolescents se trouvent confrontés à une quête d’identité, d’indépendance et de créativité. Ils se considèrent en bonne santé bien que conscients de leurs comportements à risque», a-t-il déclaré. Quant à l’édile d’Oussouye, il est d’avis que ce projet va contribuer positivement au programme de planification familiale au niveau de sa commune et de l’ensemble du département d’Oussouye. S’agis­sant des barrières socioculturelles qui constituent une réalité dans le Kassa par rapport à la planification familiale, Edouard Lambal estime que ce programme pourrait permettre de mener des activités avec tous les acteurs concernés. Cela, à travers une meilleure compréhension de cette politique qui est d’une importance capitale dans tous les secteurs de la vie. «Le programme a prévu beaucoup d’activités d’information et de sensibilisation qui vont permettre à la population de mieux comprendre les enjeux de la planification familiale et d’annihiler certaines résistances dans le Kassa», a-t-il assuré.
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