Ziguinchor – Processus pour la paix en Casamance : Les femmes des ex-combattants de Diakaye se constituent en Gie

Après des années dans le maquis, les ex-combattants de Diakaye et leurs familles tentent de reconstruire leur vie dans la société. Leurs femmes ont constitué un Gie pour bénéficier de financements afin de voler au secours de leurs époux qui ont déposé les armes.Par Khady SONKO –
Les femmes des ex-combattants de la faction de Diakaye se sont regroupées pour constituer un Gie afin de mieux capter l’aide attendue dans le cadre de l’accompagnement économique et social du processus de la paix en Casamance. Auparavant, 126 femmes ont été formées dans des activités génératrices de revenus grâce à un financement de l’Usaid. «C’est suite à cela qu’elles ont décidé de se constituer en Gie pour avoir beaucoup plus de poids et de force financière et mentale pour pouvoir faire face aux besoins de leurs familles», a expliqué Salamon Diédhiou, représentant de Crs en Casamance.
«Nous avons besoin de partenaires pour pouvoir travailler et accompagner nos maris qui ont décidé de déposer les armes, dans la prise en charge des besoins familiaux», a dit Gnima Goudiaby. Cette épouse d’un ex-combattant habitant à Mongone et ses sœurs étaient en conclave pour mettre en place un bureau d’épouses d’ex-combattants et un Gie. Le but final est d’instaurer définitivement la paix en Casamance. Selon le Colonel Mouhamadou Lamine Konté du Comité ad hoc pour la paix en Casamance, l’accompagnement s’est déroulé de manière satisfaisante. «Tout ce qu’on devait faire pour eux a été fait dans les délais, avec l’accompagnement des partenaires. Tout ce qui a été prévu dans le cadre des accords a été fait et respecté par l’Etat du Sénégal», a dit le Colonel Konté.
«Sur les 250 combattants ayant déposé les armes, 180 ont reçu une formation et ont commencé une activité au niveau de leurs villages», a indiqué Sény Badji, chargé de communication à Irapa.
Au-delà du dépôt des armes, ces activités sont une alternative aux cultures illicites dans lesquelles s’activaient les ex-combattants. «Au moins d’ici un ou deux ans, cette question de culture de chanvre indien pourra être un mauvais souvenir», dit M. Badji.
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