Les acteurs des 20 collectivités territoriales de la région de Ziguinchor, qui ont été enrôlées dans le cadre du Projet de développement économique de la Casamance (Pdec), ont été sensibilisés hier sur les instruments de planification et de gestion du projet. Ce dernier vient en appui à la gouvernance des collectivités territoriales et vise à impliquer au mieux les populations dans la prise en charge de leur développement local. L’objectif de l’atelier est de voir avec elles comment partager les services qu’offre le Pdec, quels sont les secteurs qui peuvent être financés et comment chaque collectivité territoriale peut accéder au financement. Du fait des évènements juridico-socio-politiques, le processus a accusé du retard dans la région. Ce qui fait que Ziguinchor est en retard par rapport à Kolda et Sédhiou au niveau de l’actualisation des documents de planification et de l’identification des besoins de financement des collectivités territoriales. «On espère que d’ici le mois de décembre, les financements destinés aux plans de développement communaux seront faits», souhaite le coordonnateur du Pdec, Youssouf Badji, à l’atelier. Concernant la composante 2 du projet qui concerne les pistes, le Pdec a signé une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée avec l’Agetip qui va exécuter le projet.
Cependant, il va falloir attendre 2024 pour le démarrage des travaux. Pour ce qui est des sous-projets des populations, il s’agit, selon le coordonnateur du Pdec, de financements destinés aux organisations communautaires de base. «Nous sommes dans la phase d’information et de sensibilisation», a dit Youssouf Badji.
Outre les évènements juridico-socio-politiques, les lenteurs dans l’identification des besoins par les collectivités territoriales, la structuration, l’élaboration des documents retardent la mise en œuvre du projet. Telle que structurée, l’unité de coordination du projet ne peut pas être devant dans l’accompagnement. «Nous ne répondons qu’à la demande, il faut que ceux qui doivent demander sachent quoi faire, quoi demander, sous quelle forme, et quelles sont les réponses que nous pouvons apporter», explique M. Badji. Le coût global du projet est de 25 milliards de francs Cfa pour les trois régions de la Casamance, pour une durée de cinq ans.
Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn