En visite ce lundi à Ziguinchor dans le cadre d’une revue extra-action par rapport à la lutte contre la pandémie de Covid-19, Docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice de la Santé et coordonnatrice du Point focal national du règlement sanitaire international, a estimé que le combat contre ce fléau doit aujourd’hui se faire en fonction de l’évaluation ultérieure, autant à l’externe qu’à l’interne.
Pour le Dr Marie Khémesse Ndiaye, directrice générale de la Santé, la «multisectorialité» n’est pas un vain mot au Sénégal, mais quelque chose qui se pratique. Et avec l’avènement de la pandémie de Covid-19 ont été mises en place, selon elle, des capacités en termes de coordination multisectorielle et multidisciplinaire d’abord au plan national, puis au niveau régional et local avec un ensemble d’acteurs impliqués dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.
A l’en croire, il s’agit maintenant d’évaluer pour voir comment les agents pathogènes qui circulent avec nous ne pourront créer autant de maladies. Une stratégie épidémiologique qui a, dit-elle, un accent particulier au niveau des postes frontaliers. C’est pourquoi la supervision qui a été faite d’abord en juin 2020, suivie de celle de renforcement en ce mois de janvier 2021, a beaucoup mis l’accent sur les postes frontaliers. Et ce, pour faire face aux flux migratoires. Ce qui justifie d’ailleurs les difficultés de supporter aujourd’hui la pandémie. Et à côté de la surveillance et du contrôle, il y a en outre, selon le Dr Ndiaye, la prise en charge des cas au niveau des postes de santé. Il s’agit donc pour les populations de comprendre et de s’approprier les stratégies mises en œuvre dans le cadre de la riposte.
«On ne peut pas, malgré toute notre expertise, avancer du tout si les populations ne s’impliquent pas et n’adhérent pas.» En matière de planification, c’est la durabilité et la pérennité qui sont capitales. Toutes choses qui expliquent l’engagement des Forces de défense et de sécurité à côté des élus et de l’Administration territoriale dans le cadre de la sensibilisation des populations ; et ce, avec toute l’expertise sur le plan santé humaine, santé animale et santé environnementale, s’est-elle réjouie. Et pour le Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, les bouleversements annoncés dans le monde après le départ de cette pandémie doivent certes nous pousser à avoir peur, mais aussi à nous préparer. Et notre pays s’y est préparé.