Le Secrétaire général de Synergie pour un développement durable (S2D)/Yonu Natangue qualifie le non-rapatriement des étudiants sénégalais de Wuhan, en Chine, d’«aveu d’échec» du Président Sall. Souleymane Ndiaye dénonce également l’absence de suivi des rapports de la Cour des comptes.

Le Secrétaire général du parti Synergie pour un développement durable (S2D)/Yoonu Natangue fustige «l’incapacité» du gouvernement à faire faire aux préoccupations de l’heure des Séné­galais. Souleymane Ndiaye cite la dernière sortie du Président Macky Sall qui soutient que le Sénégal n’a pas les moyens de rapatrier les étudiants sénégalais basés à Wuhan, en Chine. Une déclaration que M. Ndiaye assimile à un «aveu d’échec». «Le gouvernement ne peut pas dire qu’il ne peut ramener ses étudiants qui sont dans des difficultés en Chine. Tous les pays sont en train d’entrevoir des voies et moyens pour rapatrier leurs ressortissants en Chine. Et le Sénégal ne doit pas être en rade par rapport à cette dynamique», a-t-il dit en marge de la finale Zone I de l’Odcav du Renouveau de Ziguinchor dont il était le parrain. Face à la presse, l’ingénieur politicien a, du coup, invité le président de la République à revoir sa position.
De façon générale, le leader de S2D dénonce les conditions des Sénégalais dans leur ensemble. «En plus de la situation de ces étudiants en Chine, la population sénégalaise est également fatiguée. Le Président Macky Sall a aujourd’hui intérêt à prendre une décision qui va dans le sens d’alléger la souffrance de ses concitoyens», a-t-il soutenu. Sur les rapports de la Cour des comptes qui mettent en cause des organisations pu­bliques, Souleymane Ndiaye constate également un «échec» du président de la République dans l’éradication de la mal gouvernance. «Quand des magistrats font des rapports, le chef de l’Etat doit tout faire pour sévir et sanctionner à la hauteur des fautes commises, qu’il s’agisse de directeurs généraux ou de ministres. C’est la seule manière d’appliquer les recommandations des corps de contrôle», souligne-t-il.
Par ailleurs, M. Ndiaye estime que le Dialogue national n’est que de la «diversion». «Au­jourd’­hui ce que la population exige, c’est la prise en charge de ses préoccupations quotidiennes, à savoir la sécurité, l’éducation, la santé, l’autosuffisance alimentaire, etc.», rappelle-t-il.