Après la capitale du Rail, c’était au tour de toute la communauté du transport de Ziguinchor de recevoir le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Me Oumar Youm, et son équipe venus s’enquérir de leurs conditions de travail. Occasion pour les deux parties de disséquer et d’échanger sur les maux qui assaillent le secteur du transport et sur les contours de la loi d’orientation et d’organisation du secteur du transport déjà votée par l’Assemblée nationale.

Tout comme à Thiès, le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement a mis à profit sa visite dans la partie sud du pays pour décliner les motivations de son département et apporter sa solidarité à cette communauté fortement impactée par la pandémie du Covid-19. Occasion saisie par le président des chauffeurs et transporteurs de Ziguinchor pour lister tous les maux qui gangrènent le secteur du transport ; un secteur caractérisé par une baisse des activités et un manque à gagner des acteurs en cette période de pandémie. Au nom des siens, le président Papis Touré a en outre, devant le ministre, brandi une batterie de projets et qui ont trait, entre autres, à la mise sur pied d’un poste de police au niveau de la gare, à l’équipement de la gare en caméras de surveillance, à la construction d’une infirmerie et de toilettes pour les pensionnaires de la gare routière et d’un hangar pour les voyageurs en partance dans les autres contrées de la région, du pays ou de la sous-région. Le président du regroupement des chauffeurs de Ziguinchor s’est toutefois réjoui du geste posé par leur ministère de tutelle pour soulager les acteurs de la région de Ziguinchor.
Dans sa réponse, le ministre Oumar Youm, dans le cadre de ces échanges avec ces acteurs du transport, est revenu sur la finalité de la loi d’orientation et d’organisation du transport terrestre votée en juillet 2020 à l’Assemblée nationale. «Et dans la perspective de la mise œuvre de cette loi, il s’agit de partager sur les axes, les décrets d’application de cette loi qui a mis en place trois structures très importantes dans la modernisation du secteur du transport ; à savoir le développement des transports terrestres, le Conseil national du transport terrestre et l’organe qui sera exclusivement dédié dans la lutte contre l’insécurité routière», a-t-il indiqué. Et en guise de solidarité avec ce secteur fortement impacté par la pandémie, le ministre Oumar Youm a laissé entendre qu’une enveloppe de huit (8) milliards deux cent cinquante (250) millions francs Cfa a été octroyée à la communauté du transport et distribué sur tous les segments du transport ; et ce, avec les gares routières qui ont été, dit-il, servies. «Celle de Ziguinchor a reçu neuf (9) millions francs Cfa ; et le total pour l’ensemble des gares routières de Ziguinchor confondues s’élève à 33 millions», informe-t-il. Un appui extrêmement consistant que le chef de l’Etat a, soutient-il, décidé d’apporter à ces acteurs qui sont autour des regroupements de chauffeurs et transporteurs au niveau des gares routières. «Et en plus de cette enveloppe financière, un soutien alimentaire a également été apporté aux acteurs du transport avec des kits d’une valeur de 60 000 francs Cfa et qui concerne 14 400 chauffeurs et personnel au niveau de la région de Ziguinchor», dixit Me Oumar Youm qui a, au passage, remercié le président du regroupement des chauffeurs et transporteurs de Ziguinchor dont la vison est totalement conforme, a-t-il dit, avec la loi d’orientation et la vision de modernisation et de responsabilisation des acteurs et son désir de voir le transport faire des sauts qualitatifs de modernité en termes de confort et de sécurité. Quid de la réouverture des frontières avec la Gambie et la Guinée-Bissau ? Là, le ministre Oumar Youm estime que la question a été évoquée dans le cadre du comité interministériel de la Cedeao lors d’un séminaire tenu au mois de juin dernier par vidéoconférence. Et c’est pour marteler que les ministres des Transports et du Commerce, à l’unanimité, avaient décidé de l’ouverture des frontières terrestres, aériennes et maritimes à compter du 15 juillet 2020 sous réserve de la validation des protocoles sanitaires mais aussi des mesures de sécurité qui devaient être validées respectivement par les ministères de la Santé et ceux en charge de la sécurité. «Il s’agit simplement de question de jours et bientôt ces frontières seront ouvertes dans ce contexte de reprise de vie normale», justifie-t-il.