A seulement 15 ans, Ziyad Baha est en train de se faire un nom sur les pelouses marocaines de la Can U17. Auteur d’un doublé lors de la victoire du Maroc face à l’Afrique du Sud (3-1) à Mohammedia, le jeune attaquant du Real Betis s’est imposé comme un élément-clé dans la qualification des Lionceaux de l’Atlas pour les demi-finales. Sous l’œil attentif de son sélectionneur… et père.

Déjà surclassé à plusieurs reprises, Ziyad Baha brille par sa maturité technique et mentale. Homme du match contre les Sud-Africains, il s’est montré lucide et ambitieux après la rencontre.

«J’ai rêvé de ce moment bien avant le coup d’envoi. On voulait cette demi-finale. Maintenant, on vise la finale. Le titre doit rester au Maroc», a-t-il confié en conférence de presse.

«Je suis plus dur avec lui qu’avec les autres»
Avec quatre buts inscrits depuis le début du tournoi, le jeune Marocain affiche des statistiques impressionnantes, confirmant son excellent début de parcours.
Sur le banc, Nabil Baha ne fait pourtant aucun cadeau à son fils. L’ancien international marocain assume pleinement sa posture exigeante. «Je suis plus dur avec lui qu’avec les autres. Il n’a pas droit à l’erreur, car on dira toujours que s’il joue, c’est grâce à moi», explique-t-il. Avant d’ajouter, sûr de son fait : «S’il n’était pas au niveau, il ne serait même pas convoqué. A chaque fois qu’il joue, il est décisif. Il a des stats que je sortirai un jour. Ce sont des chiffres bruts.»

Dans l’intimité, le lien familial reprend le dessus, mais sans complaisance. «Je le prends parfois dans ma chambre pour discuter. Je suis peut-être plus dur que les supporters. Mais c’est ce qu’il faut», confie le technicien.

Ambitieux, talentueux et bien encadré, Ziyad Baha représente une promesse sérieuse pour le football marocain. A condition, comme le rappelle son père, «qu’il reste humble et qu’il continue de travailler plus que les autres».
Afrik-foot