Le 30 juin dernier, à l’issue d’une réunion de son Comité exécutif, la Caf annonce l’annulation de la Can féminine prévue cette année. Le coronavirus est brandi. D’autre part, l’instance annonce les reports du Chan et de la Can 2021, bousculés par la même pandémie. Depuis, c’est l’incompréhension dans la famille du football féminin continental. «Nous avons l’impression que cette pandémie ne touche que les femmes. Jusqu’ici, je n’ai pas encore lu quelque part qu’une footballeuse a été infectée par le Covid-19», avance Aboudi Onguéné, footballeuse camerounaise. «Pour plusieurs footballeuses, la Can représente l’occasion majeure pour défendre son pays et s’exposer pour une carrière en Occident. Plusieurs d’entre nous ont émergé grâce à la Can. Trois années dans une vie, c’est énorme», renchérit sa compatriote Nchout Ajara Njoya.
La prochaine Can féminine ne devrait se tenir qu’en 2022. Et l’annonce d’une Ligue des champions féminine ne console guère. «La création d’une Ligue des champions africaine en football féminin est une bonne idée. Cependant, je pense que pour davantage relever le niveau du football féminin africain, la Caf devrait penser à créer d’autres compétitions. Je pense à une Can pour les moins de 17 et 20 ans», ajoute Onguene.

Même son de cloche au Gabon
«Je suis plus ou moins déçue par rapport à l’annulation de la Can féminine 2020, car nous avions hâte et à cœur de nous qualifier pour cette première édition à 12. Malgré cette décision, nous restons concentrées pour les échéances qui nous seront proposées», a laissé entendre Diane Stéphanie Angue Mba.
Ce sont donc ces constats qui ont amené à la mise en circulation d’une pétition à l’encontre du Comité exécutif de la Caf. Déjà plus de 800 signatures. L’intention est d’amener l’instance continentale à revenir sur sa décision.
La Can féminine, programmée en 2022, est qualificative pour la Coupe du monde 2023 en Australie et en Nouvelle-Zé­lande.
Avec Africatopsports