Jean Meïssa Diop repose désormais au cimetière de Mbalarhate, sis à Ndiaganio. Il a été inhumé hier, après une levée du corps restreinte limitée aux membres de sa famille à l’hôpital Principal de Dakar.

Le journaliste Jean Meïssa Diop a été porté sous terre ce mardi au cimetière de Mba­larhate à Ndiaganio. Dans un autre contexte, l’hôpital Prin­cipal de Dakar où a eu lieu la levée du corps aurait été exiguë pour contenir son monde, mais la présence du coronavirus a fait que c’est plutôt une cérémonie restreinte aux membres de sa famille qui a été tenue. Après cette étape, sa dépouille a été acheminée à l’église de Ndiaganiao pour une messe funéraire avant d’être accompagnée par les autorités, ses proches, ses confrères et des anonymes à sa dernière demeure. «C’est un grand professionnel qui est parti. Il fut quelqu’un qui a aimé son métier, qui aimait le travail. Il le faisait avec sérieux, avec beaucoup de vigueur aussi. C’est vrai qu’il a traîné sa maladie depuis maintenant 10 ans. Il s’est battu. C’est parce qu’il avait l’amour du métier qui le forçait à continuer, malgré tout, à aller donner des cours dans les écoles de formation et autres», a témoigné le journaliste de Walfquotidien, et frère de JMD pour les intimes, Georges Nesta Diop sur Iradio. A travers les ondes de la même radio, la journaliste Aïcha Gningue du Groupe D médias a ajouté que «Jean Meïssa Diop était un homme très bon. Il a toujours partagé son savoir. A chaque fois qu’on le sollicitait, il était là disponible».
Depuis l’annonce de sa mort, les témoignages sur JMD se sont poursuivis jusqu’aux derniers instants du journaliste modèle sur terre. Directeur de l’Information du Groupe Walfadjri, Moustapha Diop dira sur la Rfm : «La famille a perdu, mais nous avons également perdu, parce que Jean Meïssa Diop, les gens l’ont connu à travers Walfadjri où il a occupé différents postes de responsabilités.» Avant de revenir sur les relations particulières qui les liaient. Il dit : «Moi qui vous parle, c’est Jean Meïssa Diop qui m’a fait venir à Walfadjri en 2005. Et si ma trajectoire professionnelle a pris aujourd’hui la dimension qu’elle a prise modestement, c’est en partie grâce à Jean Meïssa Diop. C’est pourquoi nous sommes venus partager ces moments avec sa famille, mais témoigner également toute notre compassion.»
Au nom de la famille d’ailleurs, Doudou Ndiaye a déclaré que «ce que tout le monde a dit, c’est ça la vérité. Jean, c’est un modèle, une référence, un homme de Dieu. Quelqu’un m’a dit tout ce qu’on voit chez un prêtre, on peut le voir chez Jean (Meïssa Diop). Un homme très discret, loin de toute discrimination. Chez lui tout le monde est à l’aise».
Ancien directeur de publication du quotidien Walf Grand’Place, Jean Meïssa Diop est un monument de la presse écrite au Sénégal. Formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), écrivain et chroniqueur, Jean Meïssa Diop est décrit comme un journaliste affable, humble et plein de générosité. Produit de la 13ème promotion du Cesti en compagnie de Diatou Cissé Badiane, Mama­dou Lô Ndiéguène par exemple, Jean Meïssa Diop aura le respect du monde des journalistes durant ses années au groupe Walfadjri. Après la fermeture de Walf Grand’place, il animait une chronique «Avis d’inexpert» au quotidien EnQuête. Ex-membre du Conseil national de régulation du l’audiovisuel (Cnra) sous la direction de feu Babacar Touré, il enseignait la Presse écrite au Cesti, à l’Iseg et à Eji-com. Il officiait aussi dans le jury Eji-com qui décerne des prix aux meilleures productions journalistiques.