Le centre de formation régional Bioforce a été inauguré hier à Dakar. L’institut va former des acteurs de la solidarité humanitaire aptes à gérer un conflit dans une région secouée par des crises chroniques et le fléau du terrorisme.
L’institut Bioforce a été officiellement inauguré hier à Dakar. Cette Ong française a choisi de s’implanter au Sénégal avec comme objectif de former les acteurs de l’humanitaire de façon à pouvoir améliorer la qualité et le niveau d’aide aux populations vulnérables. Expliquant le choix de Dakar, son Directeur général, Gilles Collard, dit : «Le Sénégal est aujourd’hui un phare de stabilité dans une région tourmentée par des crises chroniques ou frappée dans de nombreux endroits par le fléau du terrorisme.»
Cependant, la stabilité n’est pas la seule raison qui fonde le choix de Dakar. «Le Sénégal, c’est aussi une forte tradition d’enseignement supérieur reconnue qui attire de nombreux jeunes étudiants dans la sous-région qui viennent se former dans les différentes institutions de formation déjà présentes ici et avec lesquelles nous espérons collaborer dans un vrai esprit de partenariat», a rajouté M. Collard lors de la cérémonie de lancement de ce centre de formation africain.
L’ouverture de ce centre est une réponse à une doléance d’organisations humanitaires qui avaient plaidé la création en Afrique de l’Ouest, d’un dispositif dédié à l’apprentissage des métiers humanitaires. En fait, les Ong ont souvent manifesté leurs difficultés récurrentes de recrutement de personnel qualifié pour mener à bien leur mission d’assistance envers les populations fragilisées par les conséquences des différentes crises de la région. Il s’agit là pour Bioforce, de satisfaire la nécessité et l’urgence de rapprocher la formation des terrains de crise. «Cet outil sera utile aux populations vulnérables, aux organisations qui les assistent et tous les jeunes qui vont y trouver la possibilité de s’engager dans la solidarité», a soutenu le Directeur général de Bioforce Dakar.
Le directeur des études au ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a d’abord salué la création de ce centre au Sénégal pour offrir des formations spécialisées de courte durée dans le domaine humanitaire et mettre à la disposition des acteurs humanitaires un professionnel qualifié. «Vous répondez aux besoins de la région et du monde», a dit Pr Olivier Sagna. Ce dernier a aussi exhorté les initiateurs de l’institut à collaborer avec les universités publiques du pays. Lui faisant écho, d’autres participants ont invité M. Collard et ses collaborateurs à intégrer dans leurs filières, des spécialités dédiées aux Collectivités locales qui sont plus ou moins appelées à gérer des besoins humanitaires.
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