Les arabisants de l’Apr ne veulent pas voir des avocats en fonction siéger à l’Assemblée nationale. Un «cumul» qui, selon eux, n’existe pas d’ailleurs dans les grandes démocraties. Et c’est la position de Me El Hadji Diouf sur la question gambienne qui inspire Souleymane Gadiaga et ses camarades.

Le Mouvement national des arabisants républicains (Mnar) ne veut plus d’avocat à l’Assemblée nationale. Face à la presse, cette structure du parti présidentiel estime qu’il faut «mettre fin à ce dédoublement  qui pose un vrai problème d’intérêt national». Un point de vue inspiré par les «agissements» de l’avocat et député Me El Hadj Diouf sur la crise gambienne. Ce dernier, selon eux, «joue avec des questions extrêmement sérieuses pour faire le buzz et satisfaire ses penchants purement égoïstes». Le coordonnateur national du Mnar Souley­mane Gadiaga souligne que «dans les grandes démocraties, ce cumul n’est pas accepté, car une fois élu député, l’avocat se décharge de ses fonctions jusqu’à la fin du mandat». Une façon, ajoute-t-il, de participer «à la bonne marche de l’Assemblée nationale dans ses missions». Il poursuit : «Les actes posés par celui qui s’arroge le titre de «député du peuple» qui a ramé à contre-courant de la décision du gouvernement, alors même que l’opposition a été solidaire sont loin d‘être fortuites. Me El Hadj Diouf anticipe pour pouvoir se positionner pour être le premier avocat de Yahya Jammeh qui ne manquera pas d’être rattrapé par son passé et traduit devant la justice.»
Le Mnar remercie, par ailleurs le président de la République et le directeur de l’Artp pour leur «soutien» à la «réussite» de son Conseil national tenu le 8 janvier dernier. Les arabisants de l’Apr compte ainsi démarrer une tournée de sensibilisation dans tous les départements du pays pour une inscription «massive» pour l’obtention de la carte d’identité nationale et sur les listes électorales. «Un acte citoyen avant d’être politique», a estimé Moussa Niang, membre du bureau national.

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