Les travailleurs de Twyford, une usine chinoise de fabrication de carreaux, située dans la commune de Sindia, déterrent la hache de guerre. Ils invitent le gouvernement à réagir avant que la situation ne s’empire.

Encore des remous à Twyford, une usine chinoise de fabrication de carreaux, située dans la commune de Sindia. Après un arrêt de travail organisé il y a de cela trois mois pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail, ces travailleurs ont remis ça hier. Pour manifester leur colère, ils ont tenu un point de presse devant l’usine. Ils interpellent de nouveau l’Etat sur leur sort. Selon Serigne Fallou Diop, délégué du personnel, la situation est très critique dans cette usine alors que le gouvernement qui a été interpellé à plusieurs reprises tarde à réagir. «Le gouvernement a donné une dérogation de cinq ans à cette entreprise alors que toute entreprise la possédant doit respecter le Code des investissements. La première exigence du Code des investissements c’est le respect de la législation. Cette entreprise n’a pas respecté d’abord le Code des investissements, la Constitution, le Code du travail. Les conditions de travail sont extrêmement difficiles. Il y a même un de nos frères qui est décédé avant-hier. Nous ne sommes pas étonnés parce que les conditions sont difficiles. Certains de nos camarades qui travaillent au niveau du four ont tourné le dos à l’usine pour aller prendre les pirogues», déclare le délégué du personnel.
Les travailleurs de l’usine Twyford s’offusquent des salaires de misère qu’ils perçoivent, mais également du volume de travail qu’ils abattent par jour : «La majorité des employeurs n’atteignent pas les 100 mille francs par mois. Nous travaillons 12h par jour sans pause. Maintenant, nous interpellons l’Etat, nous avons déjà fait un point de presse pour l’interpeller et la population. Jusqu’à présent, rien n’a encore été fait et la population est restée sourde et muette et le gouvernement aussi», se désole Serigne Fallou Diop.
Ces 800 employés promettent de poursuivre leur plan d’action et vont incessamment déposer un préavis de grève pour un arrêt de travail. Ces derniers interpellent la direction sur les dérogations par rapport à l’heure de travail, les primes de risque, la prime de panier, le transport, entre autres.