La 1ère édition de la Foire internationale agricole du nord (Fian) s’est tenue du 4 au 6 juin à Diama, localité située à quelques km de la commune de Saint-Louis, sur le site du barrage portant le même nom. Cette manifestation, qui a réuni des milliers de personnes dont une centaine d’exposants venus de l’intérieur du pays et de l’étranger, avait pour objectifs de valoriser la production agricole et mettre à la disposition des acteurs du matériel et des produits agricoles (semences, engrais…), et surtout de convaincre les bailleurs à investir dans ce secteur d’avenir.

Par Cheikh NDIONGUE (Correspondant) –

Première activité de cette envergure dans le secteur agricole organisée dans la zone nord, la Fian est une co-organisation entre le promoteur touristique et homme d’affaires saint-louisien Jean Jacques Bancal, coordonnateur du projet, et la Société de gestion du barrage de Diama (Soged), maître d’œuvre, avec le soutien de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs). La Foire internationale agricole du nord a réuni pendant trois jours, du vendredi au dimanche, dans cette zone à forte potentialités agricoles, plus d’un millier de visiteurs et plus d’une centaine d’exposants issus du secteur agricole venus proposer leurs services, produits et matériels, mais également échanger avec les bailleurs sur les problématiques de l’heure et les opportunités à saisir dans un secteur en plein essor dans la vallée du fleuve Sénégal. L’événement qui a coïncidé avec la célébration des 50 ans de l’Omvs s’est tenu en présence du Haut-commissaire de ladite organisation. Hamed Diané Semega, qui a fait le tour des stands en compagnie de ses collaborateurs, des organisateurs, du représentant du ministre sénégalais de l’Agriculture, entre autres, a souligné que la Fian est d’abord un espace de sensibilisation avant d’être un d’échanges d’opportunités économiques pour les participants et l’ensemble des acteurs du secteur agricole qui est la base du développement dans la vallée et tout le long du fleuve.
«Sans l’agriculture, il est illusoire de penser à développer nos pays. Cette foire est une occasion pour donner l’opportunité à tous les acteurs et bailleurs. Il faut transformer les opportunités qu’offre le fleuve Sénégal pour produire pour la consommation locale et pour l’exportation», a déclaré le Haut-commissaire de l’Omvs. M. Semega a profité de l’occasion pour sensibiliser l’ensemble des acteurs sur la responsabilité qu’ils ont individuellement et collectivement sur la préservation des ressources en eau du fleuve Sénégal qui, selon lui, est en danger. «Le fleuve Sénégal est sahélien. Il est soumis à la dure réalité des aléas clima­tiques. Aujourd’hui, en dépit de son apport considérable sur l’économie des deux rives, la ressource en eau est en danger», prévient le Haut-commissaire qui n’a pas manqué de rappeler que «la construction du barrage est pour favoriser la pratique de l’agriculture et rendre disponible l’eau en toute saison».
Hamed Diané Semega a également évoqué les multiples agressions sur le fleuve, néfastes pour son devenir, et sollicité l’implication des acteurs pour la durabilité et la disponibilité des ressources en eau.
Dans la même lancée, le promoteur de la Fian, Jean Jacques Bancal, a souligné que l’agriculture c’est l’avenir dans la vallée. Pour lui, l’objectif était de construire cet avenir avec tout ce monde à travers l’organisation de ce salon international de l’agricul­ture. Mieux, souligne-t-il, la Fian est une belle opportunité de faire rayonner à nouveau la ville de Saint-Louis. «Saint-Louis est une petite ville qui a rayonné dans le monde de par son histoire. Nous voulons qu’elle continue de rayonner encore. Ce salon est une des possibilités pour la faire émerger davantage», indique-t-il. M. Bancal a aussi souligné le rôle de premier plan que le barrage de Diama a joué dans le développement de l’agriculture avant de saluer les actions entreprises par l’Omvs.
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