Napoléon Ier est mort il y a 200 ans. Et pourtant, il fait toujours parler de lui. Des milliers de livres lui sont consacrés, des dizaines de films, et même une comédie musicale portée par le chanteur Serge Lama. Un personnage célébré, mais aussi détesté, qui continue de déchaîner les passions comme en témoigne la célébration de ce bicentenaire.

D’abord, il y a ceux qui sont fascinés par le parcours de ce «petit caporal» ambitieux, devenu empereur conquérant. A son apogée, l’empire napoléonien compte jusqu’à 130 départements acquis à coups d’annexions. Ensuite, il a laissé derrière lui un héritage politique et juridique toujours bien présent. Il est l’architecte de l’Etat moderne, fort et centralisé, et en 1804 du Code civil qui continue de régir nos vies.
D’autres le voient comme un fossoyeur de la République, lui reprochent son autoritarisme et parfois même sa misogynie. Le Code civil napoléonien est fondé sur l’autorité du père de famille et on y trouve, par exemple, un article qui tend à excuser le meurtre d’une femme par son mari en cas d’adultère. Dernier point de tension : Napoléon est celui qui a rétabli l’esclavage en 1802. Critiqué ou adoré, 200 ans après sa mort, il reste le personnage historique français le plus connu dans le monde, objet d’une production littéraire toujours aussi foison­nante. Le bicentenaire du décès de l’empereur français est commémoré par le Prési­dent Em­manuel Macron, qui déposera des fleurs sur sa tombe et prononcera un discours à l’Institut de France ce mercredi 5 mai, dans l’après-midi. L’initiative divise profondément la classe politique française.
Rfi