Le Sénégal va exposer le potentiel pétrolier de son bassin sédimentaire la semaine prochaine à Cape Town dans le cadre d’un appel d’offres international. Cette mission sera assurée par le ministère du Pétrole et des énergies et la compagnie nationale du pétrole (Pétrosen). Le gouvernement a décidé ainsi de procéder par appel d’offres pour vendre ses blocs aux majors de l’industrie pétrolière. Selon Mouhamadou Makhtar Cissé, cet exercice se passe pour la première fois concernant le Sénégal, mais il s’agit d’une activité de promotion qui se fait à travers le monde. «Cette ressource sera gérée avec beaucoup de responsabilité comme toutes les ressources du pays», rassure M. Cissé.
Au total, ce sont 12 blocs d’hydrocarbures qui vont être vantés à Cape Town. En prélude à ce voyage d’affaires, le ministre a rencontré hier des spécialistes du milieu, la Société civile et la presse pour leur présenter en premier son projet. Les petites compagnies sont écartées du processus par les critères d’évaluation qui ont placé la barre très haut. Ces critères concernant les capacités techniques et financières qui sont de 20%, mais il y a d’autres critères comme le bonus, la méthodologie qui est extrêmement importante. «En général, c’est cette méthodologie que les compagnies mettent en avant pour voir si elles ont les capacités techniques réelles et la méthodologie est très bien cotée dans ce domaine. Ensuite y a les engagements de travaux parce que ce sont les engagements de travaux ou les travaux exécutés sur le terrain qui nous permettent faire des documents, et là également, il y a une cotation très élevée», a expliqué le Dg de Petrosen. Autrement dit, un package est mis en place pour filtrer les compagnies «non sérieuses». «On demande aux compagnies d’acheter et d’évaluer les données. Il y a une période prévue pour l’évaluation du potentiel afin de pouvoir faire des offres de qualité acceptables. Le package d’entrée est de 15 mille dollars», indique Mamadou Faye.
Par ailleurs, le pays a besoin de plus de réserves pour définir des projets de développement. «Le potentiel pétrolier est décliné sur 25 ans. Mais pour bâtir un projet industriel de développement du pays, il faut plus de carburant, plus de pétrole. Dans ce sens, il est important de renforcer l’exploration, faire d’autres découvertes pour transporter la taille des réserves. Ce qui va nous permettre de décliner des projets de développement industriel de 50, 100 ans», a appelé Mamadou Faye, Directeur général de Pétrosen.