Il y a 30 ans était assassiné Me Babacar Sèye. Au-delà de la cruauté de l’acte, sa famille est obligée aussi de supporter une autre peine : le blanchiment de Clédor Sène, qui est devenu un héraut de la démocratie, du débat sur la bonne gouvernance. Après son amnistie, il a bénéficié d’un blanchiment social et médiatique inqualifiable pour un assassin reconnu. C’est la preuve que le Sénégal est un pays de paradoxes : comment est-ce possible ? Antoine Diome disait hier que «ceux qui ne savent pas parlent et ceux qui savent ne parlent pas». Il aurait dû aussi dire que ceux qui ne doivent pas parler parlent…