«Réfugiés, rapatriés et personnes déplacées internes : vers des solutions durables au déplacement forcé en Afrique.» C’est le thème du sommet de l’Union africaine (Ua), qui prend fin aujourd’hui à Addis Abeba.

La situation des réfugiés, rapatriés et des personnes déplacées internes est au cœur des débats du 32e sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine (Ua), qui se tient depuis hier à Addis Abeba. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Ua, estime que le thème de ce sommet lui parle avec «émotion». Il a profité de la tribune pour rappeler qu’il a été réfugié pendant des années. «J’ai vécu la privation et la nostalgie des miens», renchérit-il. Il a rappelé que le phénomène des déplacements forcés reste prégnant. Très conscient de l’importance de cette question, le président de la Commission de l’Ua espère que la fin de la rencontre, sonnera le glas de toutes les formes d’apathie, d’immobilisme pour conjuguer au passé cet «insupportable fléau». Il estime qu’il «importe de s’attaquer» plus résolument aux causes profondes du phénomène et parallèlement à l’accélération de «l’opérationnalisation» de l’Agence humanitaire africaine. Le choix du thème du 32e sommet est une manifestation de la «volonté renouvelée des dirigeants africains à trouver une réponse durable à la question des déplacements forcés». C’est une urgence. Le rapport 2018 de l’Observatoire mondial des situations de déplacements internes (Idmc), basé à Genève, révèle que l’Afrique représente un peu plus de 16% de la population mondiale et compte un tiers des populations déplacées. Elles sont composées de 6,3 millions de réfugiés et demandeurs d’asile politique et 14,5 millions de personnes déplacées à l’intérieur du continent. Le rapport de l’Idc indique que les chiffres qu’il a publiés dans son rapport pour l’année 2018 démontrent que le continent africain représente plus de la moitié des 8,5 millions de nouveaux déplacés internes que compte la planète.