Ils s’appellent Mamadou Lamarana Diallo, Mamadou Malal Diallo,  Fodé Konaté et encore Mamadou Lamarana Diallo. Ces quatre exploitants forestiers partis à la cueillette du saba senegalensis (madd) dans la forêt de Boussoloume, commune de Boutoupa Camaracounda, n’ont plus donné signe de vie depuis 72 heures. De quoi pousser leurs proches à donner l’alerte et l’Armée à se déployer dans cette zone forestière pour les retrouver.

Ziguinchor est dans une fragile attente : La disparition des deux Mamadou Lamarana Diallo, Mamadou Malal Diallo et Fodé Konaté a été confirmée ce mardi par leurs familles respectives. Des proches qui, après près de 72 heures d’attente et d’angoisse, ont fini par alerter les autorités administratives et sécuritaires sur leur situation. Ces quatre exploitants forestiers qui s’activent, selon leurs proches, dans la commercialisation du saba senegalensis (madd) ont investi la forêt de Boussoloume aux environs de la localité de Samic, le dimanche dernier à la recherche de ce produit très prisé en cette période de l’année. Et depuis cette date, les quatre individus dont trois habitent le quartier Alwar n’ont pas regagné leur domicile encore moins donné des signes de vie. «Nous n’avons aucune nouvelle d’eux depuis le dimanche. La dernière nouvelle recueillie auprès du chauffeur clando et que nous avons d’eux, c’est leur passage ce lundi à Boutoute où ils ont pris le petit-déjeuner avant de prendre un véhicule pour le village d’Aniack. C’est ensuite à pied qu’ils se sont introduits dans la forêt. Et comme ils n’avaient pas donné signe de vie 24 heures après et qu’ils étaient injoignables par téléphone, nous avons le surlendemain décidé, mon ami et moi, de partir à leur trousse. Et au niveau du poste militaire de Samic, nous avons ainsi pu faire notre déposition par rapport à leur disparition», a soutenu Mamadou Lamarana Dieng, un ami et voisin d’un des disparus.

Ratissage de l’Armée
Mamadou Lamarana Dieng, consterné au même titre que les parents des disparus, dit avoir été entendu par la gendarmerie pour les besoins de l’enquête. «C’est le jour du dimanche matin que mon mari m’a avertie comme à l’accoutumé de son départ pour la brousse. Et c’est à partir de 17 heures, ayant constaté qu’il n’était pas encore de retour, que nous avons tenté de le joindre sur son portable, mais en vain. Et cela fait aujourd’hui 72 heures qu’il n’a toujours pas donné signe de vie», renchérit sous le coup de l’émotion et les larmes aux yeux Mme Nassou, épouse de Fodé Konaté, l’un des disparus. Une dame qui dit placer tout espoir entre les mains du Tout-puissant. En attendant, c’est l’Armée implantée dans la zone qui mène, selon nos sources, d’intenses recherches pour retrouver les quatre individus disparus dans la forêt de Boussoloume. Une zone également squattée par des bandes armées dont l’exercice favori est souvent d’écumer les populations et notamment les commerçants et autres exploitants forestiers.
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