Les populations de la banlieue dakaroise vont bientôt faire le deuil des inondations. En effet, par l’entremise du projet «Vivre avec l’eau» d’un coût de 8,120 milliards de francs Cfa, plus de dix localités de la région de Dakar n’auront plus à faire face aux inondations. Le ministre délégué chargé de la Res­truc­turation  et de la requalification des banlieues, Pape Gorgui Ndong, par ailleurs maire de la commune de Pikine Ouest, a procédé à Yeumbeul Nord, au lancement du projet «Vivre avec l’eau». Selon le ministre délégué, le projet «Vivre avec l’eau» se veut une contribution à la résolution du problème d’inondation dans la zone urbaine et périurbaine de Dakar et plus «particulièrement dans les communes de Yeumbeul Nord et Sud,  Grand Yoff, Djiddah Thiaroye Kao, Rufisque ouest, Médina Gou­nass, Mbao, et Thiaroye Gare».
Pape Gorgui Ndong, devant les autorités locales ainsi que les populations, informe que ce projet va à terme profiter à «920.000 personnes grâce à une approche intégrée et participative combinant la construction d’infrastructures d’évacuation des eaux pluviales, le renforcement de capacités des populations en matière de gestion des déchets et de maraichage, l’organisation et la formation de la population et plus particulièrement les femmes pour une meilleure anticipation et gestion des inondations». Le ministre délégué a profité de cette occasion pour faire savoir que les maisons démolies qui servent de niches aux délinquants vont être rasées pour mettre un terme à l’insécurité qui règne en banlieue.
Pour le professeur Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du projet, grâce à la coopération britannique à travers le programme Braced (Bulding resilience and adaptation to climate extremes), «qui a financé la réalisation de la phase pilote du projet dénommé «Vivre avec l’eau», au cours  de l’année 2014, ce projet phase-test réussi a permis d’obtenir en 2015 le financement d’un projet à plus grande échelle concernant les villes de Guédiawaye, Pikine, Rufisque et Dakar. Le but, c’est d’améliorer la résilience aux inondations de 920.000 hommes, femmes et enfants dans ces villes ; le projet a plus précisément ciblé dans 10 communes (…)».

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