Khalifa Sall et ses camarades dénoncent vigoureusement le communiqué du ministre de l’Intérieur menaçant de dissoudre le parti Pastef après sa «levée de fonds internationale». Une opération qui, souligne la Cellule de communication de Taxawu Senegaal dans un communiqué, «n’est pas constitutive d’une violation de la loi n° 81-17 du 6 mai 1981 relative aux partis politiques». Ladite coalition met en garde, par conséquent, Antoine Diome contre «toute tentative d’instrumentalisation de la loi pour servir de motivation à la dissolution d’un parti d’opposition». Elle estime plutôt qu’au stade d’évolution de notre démocratie, il est «impératif de doter notre pays d’un cadre légal et réglementaire portant sur le financement de la vie politique». Dans ce sens, Taxawu Senegaal invite le gouvernement à «engager des concertations inclusives sur le financement des partis politiques et le financement des campagnes électorales en s’inspirant, le cas échéant en les actualisant, du rapport du Professeur El Hadji Mbodj et des propositions des conclusions des Assises nationales sur le financement de la vie politique». L’ancien maire de Dakar et ses hommes appellent à la «vigilance et à la mobilisation pour la défense de la démocratie et des libertés publiques» pour faire face aux «velléités répétées du pouvoir de museler l’opposition».