A Touba, à chaque fois que le ciel ouvre ses vannes, les populations sont stressées par d’éventuelles inondations. Cette année, c’est aussi le cas.Par Oumy LY (Correspondante)

– Plus de vingt quartiers de la commune de Touba sont sous les eaux, après avoir enregistré 73 mm de pluie dans la nuit du samedi au dimanche. C’est la désolation et la consternation au quartier Keur Niang de Touba. L’autorité administrative, qui a fait le déplacement pour s’enquérir de la situation, admet une situation alarmante et très inquiétante avec les inondations des domiciles qui jouxtent la station de pompage. Gorgui Mbaye explique : «C’est une situation qui est rare parce que depuis presque 3 ans on n’a pas assisté à une pareille situation parce qu’on n‘avait pas reçu autant de pluie en une seule soirée. Nous avons reçu 73 mm dans la nuit du 14 au 15 août à Touba. Cette station de pompage devant laquelle nous nous trouvons réunit toutes les eaux de ruissellement qui convergent dans une vingtaine de quartiers de Touba. Evidemment, sa capacité a atteint ses limites et le trop-plein s’est déversé dans les maisons. Face à cette situation, le gouvernement que je représente n’est pas resté indifférent.» Selon lui, ils sont venus écouter les populations et trouver ensemble les voies et moyens permettant de limiter les dégâts. «Limiter les dégâts, c’est d’abord procéder à des solutions urgentes avec le pompage des eaux qui sont dans les maisons. Ce pompage a démarré avec des motopompes et dans quelques minutes, on aura deux électropompes qui seront mobilisés par les sapeurs-pompiers. La Senelec est là également pour procéder à l’installation des électropompes. Ils vont se joindre pour augmenter le débit du pompage des motopompes qui sont déjà là pour évacuer le trop-plein d’eau qui est dans les maisons», a-t-il détaillé. Les mesures provisoires n’en finissent pas : «Maintenant, dit-il, il y a une solution proposée par un riverain relative à la création d’une vanne pour réguler le flux d’eau qui arrive au niveau de la station.» Et le représentant de l’Onas a donné une suite favorable à cette idée. «Nous allons examiner les voies et moyens de créer une vanne pour faire reculer l’eau qui arrive au niveau de la station, mais de façon à ne pas aussi créer des inondations en amont. Nous souhaitons que cette solution se réalise durant cet hivernage. Dans le long terme, il faudra un bassin supplémentaire que nous envisageons vers Nguélémou qui va permettre de libérer et d’accroître la capacité en mettant le trop-plein d’eau vers un autre bassin», a-t-il précisé.
Pour l’instant, il est urgent de recaser les populations qui le souhaitent dans les écoles ou dans des bâches, avec l’aide la direction de la Protection civile. Fatima Sarr, l’une des sinistrés, qui vit chaque année la même situation, veut une résolution rapide du problème. «Nous sommes tous sortis de nos maisons depuis hier (dimanche) vers 2 heures du matin. Il est temps que les autorités compétentes trouvent une solution définitive à cette situation. Nous n’avons pas besoin de leurs promenades et de leurs promesses sans suite», dénonce-t-elle.
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