Dans le cadre de son initiative Wakhlene nu dëgg, Cheikh Bakhoum a tenté une opération de séduction envers la communauté casamançaise de Grand-Yoff. Le candidat de Bby dans cette commune a tiré sur l’équipe sortante et annoncé son investiture pour le 11 décembre.Par Justin GOMIS
– Les consultations citoyennes entreprises par Cheikh Bakhoum et sa coalition, depuis le 23 octobre dernier, ont été clôturées dimanche par une rencontre avec la communauté casamançaise de Grand-Yoff. L’heure était plutôt au bilan de l’initiative Wakhlene nu dëgg (Dites-nous la vérité) qui consistait à donner la parole aux habitants de cette commune et à les écouter. Le candidat de Benno bokk yaakaar (Bby) à la mairie de Grand-Yoff, dont la philosophie recherchée à travers cette innovation politique est de convoquer «l’intelligence collective», n’a pas caché sa satisfaction après ces trois semaines qui lui ont permis de visiter les différents quartiers de la commune. «La caravane Wakhlene nu dëgg a sillonné les 66 quartiers de notre commune. Au total, plus de 4500 Grand-yoffois ont répondu à notre appel et sont venus échanger avec nous, avec franchise et sincérité. Par cette adhésion franche et massive au concept des ateliers participatifs, le peuple de Grand-Yoff a prouvé à tous ceux qui en doutaient que lorsqu’on l’associe au processus d’émergence de solutions, il sait répondre présent», a dit le directeur de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie). Il souligne que toutes les couches socio-économiques et culturelles dont les religieux, les commerçants, menuisiers, tailleurs, chômeurs, étudiants, badienou gox, sont venues apporter leur pierre à la construction de ce «programme d’alternance locale». Cheikh Bakhoum s’est désolé de l’absence de bilan du maire sortant, Madiop Diop. «C’est une feuille blanche qui représente le bilan de l’équipe municipale actuelle, caractérisée par l’incompétence et la vacuité. Une équipe qui, depuis 25 ans, nous explique que rien n’est possible à Grand-Yoff, qu’il faut juste continuer à souffrir en silence», a-t-il relevé. Cheikh Bakhoum promet qu’«un autre Grand-Yoff est possible» parce qu’il est «l’homme providence qui dispose des clefs pour lui donner corps». En attendant, le rendez-vous est pris pour le 11 décembre, jour de son investiture, pour décliner son programme pour la commune de Grand-Yoff.
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