Le plaignant, El Hadji Malick Badiane, ne veut pas accorder à sa seconde épouse, Sophia Sané, sa demande de divorce. Il a déposé une plainte au Commissariat de la Médina pour escroquerie au mariage contre cette dernière et le père de celle-ci, Nourou Sané. Le dossier a été transmis au Parquet.Par Justin GOMIS – 

Entre El Hadji Badiane et sa deuxième femme, Sophia Sané, l’amour a très vite cédé la place à la rancœur. Pour ce couple, qui vient juste de convoler en justes noces, la lune de miel avait un goût amer. C’est la dame Sophia Sané qui a demandé le divorce. Une requête rejetée par El Hadji Malick Badiane qui ne s’est pas fait prier pour traduire sa femme et le père de cette dernière devant la Justice pour escroquerie au mariage. Il dit avoir connu Sophia Sané avant la Tabaski 2021. Une idylle est née à la suite de ce coup de foudre. Pendant toute la relation amoureuse, El Hadji Badiane était aux petits soins de sa dulcinée. Elle recevait la somme de 5000 F comme dépense quotidienne et une autre somme de 5000 F pour satisfaire ses besoins personnels.
Après que la femme a accepté sa demande en mariage, El Hadji Malick Badiane a remis à sa famille en guise de dot et autres, 560 mille francs Cfa. A sa grande surprise, dit-il, c’est le nom de sa petite sœur, Sylvie Sané, qui a été prononcé lors de la cérémonie religieuse à la mosquée. «J’ai dû prendre la photocopie de sa carte d’identité et aller moi-même à la mosquée pour rectifier cette erreur qui a été faite délibérément. Mais deux mois après, son père a demandé la rupture de l’union. Pour l’accorder, j’ai exigé qu’on me restitue l’argent de la dot. J’ai découvert aussi que ma femme me trompait avec d’autres hommes», a-t-il informé. Il réclame le remboursement du montant de la dot.
Nourou Sané : «Badiane nous a bernés»
Entendu par la police, Nourou Sané, père de la fille, s’est inscrit en faux contre les allégations de Nourou Badiane. «C’est Badiane qui nous a dupés en faisant croire qu’il est riche alors que nenni. Il nous a fait miroiter beaucoup de choses pour avoir la main de ma fille, Sofia Sané», assure le vieux Sané. Revenant sur la somme reçue de son ex-gendre, il s’agit, dit-il, de 150 mille F Cfa qu’il a utilisé pour la célébration du mariage de sa fille. «Il a offert à ma fille un mouton, il a voulu gérer la dépense quotidienne de son propre gré avant le mariage. Mieux, il m’a confirmé avoir acheté un terrain à ma fille et qu’il allait m’acheter un véhicule pour subvenir aux besoins de la famille. Il a promis monts et merveilles à ma fille, mais maintenant, il n’assure plus la prise en charge de sa femme, du coup, ma fille ne veut plus de lui et demande le divorce», dit-il.
Sophia Sané : «Il m’avait promis monts et merveilles»
Sophia Sané a conforté les propos de son père. D’après elle, leur mariage a connu des problèmes après deux mois. «Avant notre mariage, El Hadji avait promis de me trouver un logement au lendemain de notre union. Il m’avait fait abandonner mon premier travail en me promettant qu’il me trouverait un travail plus décent. Mais depuis notre union, il n’a tenu aucun de ses engagements. Je suis restée toujours à la maison familiale et je me débrouille pour mes besoins et ceux de ma fille que j’ai eue lors de mon premier mariage. Depuis qu’il s’est mis dans la tête que je le trompais avec d’autres hommes, il ne s’acquitte plus de la dépense quotidienne», révèle Sophia Sané. Elle ajoute : «Actuellement, je vends des chaussures, quand bien même il m’avait placée dans une agence de maxi-foot, mais par jalousie envers mon patron, il m’a demandé d’arrêter. Après notre mariage, il me trompait en me disant qu’il m’avait déjà acheté un terrain et un véhicule pour mon père. Il m’a trompé sur sa situation, alors qu’il n’était pas en mesure d’entretenir deux femmes. Je veux qu’il me libère. En plus de cela, il dit à mes copines qu’il n’allait pas me faciliter le divorce, avant d’avoir un dernier rapport sexuel avec moi, au cas échéant il allait reprendre son argent pour accepter le divorce», a-t-elle relaté. Cette affaire transmise au Parquet pourrait atterrir devant le juge.

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