Après l’échec des négociations entre les syndicats d’enseignants et l’Etat, l’association des parents d’élèves du département de Mbour se dit déçue et invite l’Etat à tout faire pour entamer des négociations sincères qui puissent aboutir à la reprise des enseignements apprentissages le plus rapidement possible.Par Alioune Badara CISS(Correspondant)

– Des négociations sincères entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Tel est le souhait ardent de l’association des parents d’élèves du département de Mbour. Selon Mouhamed Keïta, le président des parents d’élèves du département de Mbour, «l‘heure est grave parce que la situation qui prévaut actuellement dans l’école nous inquiète. Il faut que les acteurs sachent que l’école est une et indivisible. Nous voulons que l’Etat appelle les syndicats autour d’une table pour discuter des problèmes et voir comment trouver une solution à cette crise qui perdure», a invité le président de l’association des parents d’élèves du département de Mbour.
Inquiets du renvoi de cette rencontre et de l’attitude des deux camps qui se renvoient la balle, les parents d’élèves de Mbour constatent l’échec du gouvernement. «Nous parents d’élèves, on ne s’attendait pas à cela. C’est un échec, il faut le dire. Certes, le fait d’entendre que l’Etat devait rencontrer les syndicats nous a beaucoup soulagés mais tel n’a pas été le cas. Nous sommes surpris du renvoi de cette rencontre mais pourquoi ? Ce n’est pas notre souhait», s’interroge M. Keïta.
A l’en croire, quand l’Etat appelle à des négociations, c’est à lui de faire des propositions, «les syndicats n’attendent que des solutions. Donc en fonction des propositions de l’Etat, il peut y avoir une solution. Nous avons eu une déception totale quant à l’issue de cette rencontre entre les syndicats et l’Etat». Ainsi, au vu de la position des deux camps qui se renvoient la balle, les parents d’élèves demandent à l’Etat de redoubler d’efforts pour que les négociations soient concrètes. «Cette situation n’arrange personne, ni l’Etat, ni les syndicats, ni les parents d’élèves, ni nos enfants. Ces négociations doivent être sincères pour que nos enfants reprennent le chemin de l’école. Il y a des examens, des devoirs et des compositions qui les attendent. La situation est d’autant plus grave qu’actuellement il n’y a pas de devoirs ni de compositions alors que nous sommes au mois de février, ce n’est pas encourageant. C’est pour cette raison que les élèves sont découragés et descendent dans la rue pour manifester leur colère et exiger la reprise des cours», a déclaré Mouhamet Keïta.
Toutefois, il a souligné qu’en tant que parents, ils ne conseilleront pas à leurs enfants la violence, «et cela ne doit pas être un prétexte pour aller saccager ou déloger des élèves du privé. Ils ont droit à une bonne éducation mais que cela se fasse dans la discipline et le respect des règles», a conseillé le président des parents d‘élèves du département de Mbour.
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