C’est le troisième round de négociations. Et toujours une attente insoutenable pour les élèves qui espèrent que les syndicats d’enseignants et le gouvernement vont trouver une solution définitive de sortie de crise.Par Ousmane SOW

– On ne va plus compter les journées décisives après deux rencontres de négociations soldées par des échecs. Prévue ce matin, la troisième réunion entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants arrive aussi avec ses heures d’angoisse et d’espoir. Evidemment, les discussions risquent encore d’être longues et stressantes. Lors de la dernière réunion, il a proposé «un certain nombre de mesures avec un impact général sur les agents du secteur de l’éducation». Celles-ci portent sur : «La revalorisation de la prime scolaire (nouvelle dénomination indemnité de performance scolaire) au profit des instituteurs et instituteurs adjoints à 110% ; le relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60% ; l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100% ; l’augmentation de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire (remplacée par l’indemnité de performance scolaire perçue par les Pes, les Pem et Pcemg) à 100% ; la revalorisation de l’indemnité liée à la fonction dirigeante ; hausse conséquente du point d’indice de 5%, passant de de 51,43% à 56,43%.»
Pour une sortie de crise, le gouvernement a fait une proposition de près de 90 milliards F pour une prise en charge des préoccupations des enseignants. L’Etat va-t-il offrir une nouvelle rallonge pour mettre fin à la grève des enseignants ? «On ne va les écouter pour savoir leur position parce que l’Etat a fait des efforts et il va continuer à le faire», avance un participant aux négociations. Depuis mardi, le Saemss et le Cusems déroulent leur dixième plan d’actions pour obtenir la correction du système de rémunération, le respect du protocole d’accords du 30 avril 2018. Mais aussi la fin des lenteurs administratives.
Ce mouvement d’humeur constitue une réponse aux propositions «insuffisantes» du gouvernement. Le Saemss et le Cusems précisent qu’ils n’ont jamais demandé la défiscalisation de l’indemnité de logement. Alors que le deuxième point d’achoppement est le point indiciaire. En tout cas, ceux qui partent aux discussions à huis clos montrent que les leaders syndicaux sont cette fois-ci mieux «préparés et plus déterminés que les années précédentes».